« L’Intelligence Agricole, l’IA au service de la terre et des éleveurs », c’est le thème de l’Espace pour Demain choisi cette année par le Space. Au programme, des conférences sur les atouts de l’intelligence artificielle pour l’agriculture, et la présentation d’applications concrètes pour faciliter le quotidien des agriculteurs.
« Beaucoup d’exploitations utilisent déjà l’intelligence artificielle », explique Jean-Alain Divanac’h, agriculteur dans le Finistère et responsable de l’Espace pour demain. C’est le cas avec les prévisions météo par exemple, néanmoins, « aujourd’hui les agriculteurs sont dans une démarche continue d’amélioration de l’automatisation de leurs outils, électroniques comme numériques », explique-t-il. Les informations collectées, améliorées par l’IA, vont permettre à l’agriculteur de prendre des décisions plus rapides, plus précises, et de soulager psychologiquement les agriculteurs de façon à ce qu’ils se concentrent sur des tâches plus intéressantes et que leur œil d’éleveur ou d’agriculteur soit utilisé justement pour la dernière décision plutôt que pour la collecte d’informations qui peut aujourd’hui être sous-traitée », souligne Jean-Alain Divanac’h.
Rendre le métier plus attractif
Ces innovations sont-elles suffisantes pour inciter davantage de jeunes à s’installer ? « Pour favoriser l’installation, demain, il faut déjà des exploitations qui soient tenues à niveau, restructurées, rénovées et à partir de là, effectivement, tout ce qui est automatisme et utilisation de la donnée et des transmissions de données est un facteur d’attractivité », tempère Jean-Alain Divanac’h.
Pour les jeunes générations, biberonnées aux nouvelles technologies, les applications pratiques de l’intelligence artificielle dans les fermes peuvent renforcer l’envie de s’installer en agriculture, en facilitant la possibilité d’avoir « une vie sociale normale », explique le responsable de l’Espace pour demain. « Je prends juste l’exemple du chien robot qui, demain, pourrait rentrer les volailles en plein air tous les soirs : c’est plus sympa de contrôler le travail de son chien que d’aller faire soi-même le travail du chien », explique-t-il. Ce robot, présent sur le Space, a été conçu par Maïsadour et Evotech, start-up landaise de développement informatique et robotique.
Un développement généralisé du radar et des caméras
Parmi les autres solutions pratiques proposées aujourd’hui grâce à l’intelligence artificielle figurent en première ligne les radars et les caméras, « au-delà des capteurs en tant que tels », indique Jean-Alain Divanac’h. Ces technologies permettent par exemple la surveillance de lots d’animaux et de constater un peu plus tôt un mal-être précurseur d’un problème sanitaire. « Là, on peut agir en amont et peut-être dé-médicaliser grâce à une action précoce », explique-t-il.
Dans les champs, c’est l’usage des radars qui se développe et qui permet de cibler de façon extrêmement précise l’usage des produits phytosanitaires. « Ce sont des choses qui, aujourd’hui, deviennent accessibles et vont se démocratiser dans les années qui viennent », conclut Jean-Alain Divanac’h.
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
La prochaine génération de tracteurs New Holland T5S débarque au Sommet de l'élevage
« J’ai gagné presque un mois d’IVV grâce aux colliers de détection de chaleur »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »