Avec la hausse des températures, Arvalis-Institut du végétal a testé l'implantation de sorgho fourrager dans l'Est de la France. Des essais concluants qui donnent de nouvelles perspectives pour les éleveurs en plus des dérobées estivales.
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« En Lorraine, les sommes de températures des cinq dernières années deviennent propices à l'implantation du sorgho », explique Benjamin Collin, ingénieur régional Arvalis-Institut du végétal. Avec le changement climatique, la culture s'envisage de plus en plus dans l'Est. « Attention, cela reste une culture exigeante en températures ; elle s'avère sensible en premiers stades aux températures fraiches. Il faudra alors des températures supérieures à 12°C au semis. » Grâce à son réseau régional, Arvalis a su mettre en avant 3 variétés intéressantes : Arigato, Rhodes et Jaspe.
Du sorgho monocoupe pour les vaches laitières ou les jeunes bovins
« Ces sorghos monocoupes destinés à l'ensilage peuvent remplacer tout ou partie de l'ensilage de maïs pour les animaux à fort besoin », affirme Didier Deleau, ingénieur régional. En vaches laitières, on parle de 50 % du maïs remplacé par le sorgho. Les résultats d'essais montrent une baisse de l'ingestion mais un maintien des performances. En plat unique, le sorgho permet aussi de maintenir les performances, voire les augmente s'il est riche en amidon.
« En engraissement de jeunes bovins, on peut également l'associer à hauteur de 50 %, ou remplacer totalement l'ensilage de maïs par le sorgho mais seulement s'il est récolte à plus de 28 % de MS au risque de voir chuter les performances. »
Le sorgho multicoupe pour les animaux aux besoins plus modérés
Le sorgho multicoupe peut être récolté plusieurs fois. Il est généralement valorisé en fauche ou en affouragement en vert mais peut aussi être pâturé (attention aux risques de toxicité). « Il présente des valeurs alimentaires similaires à la fétuque élevée, cite l'expert. Il est plutôt à réserver aux animaux aux besoins faibles ou modérés comme des vaches allaitantes, des génisses ou des vaches taries. »
Les dérobées estivales : à ne pas négliger
Les dérobées estivales sont aussi une piste intéressante pour faire le plein de fourrage. « Les essais ont conclu à un bon rendement des crucifères et des mélanges graminées/légumineuses. Sachant que le seuil minimal de rentabilité s'élève à 2 t MS/ha. Côté valeurs alimentaires, le trio de tête se compose du ray-grass d'Italie, du trèfle incarnat et du colza fourrager. »
« Nous avons aussi testé des espèces plus originales pour lesquelles on obtient des rendements équivalents pour le teff grass et le blé égyptien à ceux du moha et du millet. Ils restent tout de même bien inférieurs à ceux du sorgho multicoupe. »

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