L'alimentation des veaux laitiers peut vite prendre beaucoup de temps, surtout dans les grands troupeaux. Un sondage réalisé du 2 au 9 avril 2019 sur Web-agri révèle que deux éleveurs sur trois portent les seaux ou brocs de lait pour chaque buvée. Les autres ont plutôt investi dans un chariot ou taxi-lait (14,3 % des répondants) ou dans un Dal (10,2 % des répondants). En revanche, pour une minorité (8,9 %), la question ne se pose pas : ils utilisent des vaches nourrices. C'est d'ailleurs le cas dans l'élevage de Gérard Grandin (61) où des vaches nourrices adoptent puis se laissent téter par les veaux du troupeau.
Des pistes pour gagner du temps sur l'alimentation des veaux laitiers
Il va sans rappeler que la distribution d'un colostrum de qualité et en quantité suffisante est indispensable dès la naissance du jeune veau. Il convient ensuite de lui distribuer deux repas de lait par jour durant ses deux premières semaines, qu'importe le mode de distribution. Pour gagner du temps, les conseillers de la chambre d'agriculture du Nord Pas-de-Calais expliquent qu'il existe des leviers au niveau du plan d'allaitement pour réduire le temps de travail. Ils préconisent par exemple de passer à un seul repas à partir de la 3e semaine de vie et jusqu'au sevrage. Selon eux, il est également possible de ne pas distribuer de lait le dimanche sans détériorer les performances de l'animal : « 6 repas de lait par semaine au lieu de 14 (2 par jour y compris le dimanche) permettent d'économiser 90 litres de lait, 56 repas sur la durée du lot tout en élevant des veaux en aussi bonne santé. »
Au niveau du matériel de distribution, un chariot à lait permet de réduire la pénibilité lié au portage des seaux et brocs. Les Dal ne sont, quant à eux, que peu répandus. Pourtant, cet équipement fait gagner un temps précieux. D'ailleurs, les grands troupeaux allemands privilégient le Dal. D'autres techniques permettent également de gagner du temps, comme la distribution collective en bacs à tétines.
Allaitées ou sevrées, les jeunes génisses demandent un suivi chronophage. Le cabinet de nutrition BDM incite les éleveurs à passer au mash fibreux pour réduire l'astreinte. L'avantage de ce mélange : il peut être préparé à l'avance et distribué à volonté, ce qui facilite le travail au quotidien.
Autre possibilité : déléguer l'élevage des génisses. Chez Laurent et Laurence Langouët (35), les petites génisses sont vendues à 20 jours chez un éleveur spécialisé puis rachetées pleines cinquante jours avant le vêlage. Pour les éleveurs : « Déléguer l'élevage des génisses nous permet de maîtriser le temps de travail, limiter les achats d'aliments et nous fait bénéficier de vêlages à 24 mois. »
N.B. : Les résultats de ce sondage sont indicatifs (l’échantillon n’a pas été redressé).
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