La VetLinkPlatform, permettant mise en place de consultations vétérinaires à distance, a été saluée d’un Innov’Space. Si la pratique ne bénéficie pas encore d’un cadre réglementaire, elle marque une avancée technologique, associant module de visioconférence et instruments connectés pour l’aide au diagnostic.
Adventiel propose une solution de télémédecine vétérinaire. L’objectif : accompagner éleveurs et vétérinaires pour mettre en place des visioconsultations. « Sur le terrain, de nombreux explitants ont recours à des outils de messagerie grand public comme WhatsApp pour échanger des photos, des vidéos ou des messages vocaux avec des conseillers », constate l’entreprise. Avec la VetLinkPlatform, l’idée est de proposer une interface sécurisée et confidentielle, dotée d’équipements connectés pour étayer le diagnostic. L’initiative a été saluée d’un Innov’Space 2025.
La plateforme contient différents modules, avec caméra, stéthoscopes connectés, échographes, lunettes et solutions de visioconférence afin de donner les informations nécessaires au praticien. Des modules de stockage et d’import de données permettront aux vétérinaires d’avoir un œil sur le suivi de troupeau.
Côté praticien, il sera possible de programmer l’interface pour modéliser l’exploitation, en localisant les différents capteurs présents (caméras, capteurs de température, humidité…) ainsi que de l’historique des interventions. Elle intègre également un outil de gestion des rendez-vous.
Faciliter la remontée des données d’élevage
L’outil, co-construit avec Oniris VetAgroBio Nantes, permettra aux éleveurs de contacter directement le vétérinaire, et permettra aux praticiens de bénéficier de l’appui de collègues. Il donne la possibilité à des vétérinaires novices ou peu habitués à la pratique rurale d’être appuyés par un confrère expert. Avec la VetLinkPlatform, il sera également possible d’effectuer un suivi post-traitement à distance, ou de superviser des actes complexes.
Pour Adventiel, la plateforme de téléconsultation est une manière de répondre à la dégradation continue du maillage vétérinaire en zone rurale. « Certains territoires sont devenus critiques : dans plusieurs cantons, on recense moins d’un vétérinaire pour 10 000 UGB, avec des temps de trajet supérieurs à 30 minutes pour accéder aux soins. Des départements comme la Dordogne ou l’Ardèche sont particulièrement concernés. »
Dans l’attente d’un cadre réglementaire
La télémédecine vétérinaire ne bénéficie pas encore d’un cadre réglementaire en France. Si cette dernière n’est pas encore autorisée, Adventiel parie sur le déploiement de la pratique. « Ce type de solution structurée, conforme aux exigences de confidentialité et facilitant l’accès à des données variées (comme l’ambiance du bâtiment ou les performances de production), s’inscrit dans une dynamique susceptible de faciliter une évolution du cadre réglementaire, notamment impulsée par l’Ordre national des vétérinaires ».
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