Un troupeau de 235 bovins a été abattu suite à la découverte d'un cas de brucellose en Haute-Savoie, a indiqué jeudi le préfet Alain Espinasse, déplorant une décision « extrêmement difficile » alors que de nombreux appels à les épargner avaient été lancés.
Un cas de brucellose bovine avait été découvert dans une exploitation laitière de Saint-Laurent (Haute-Savoie) début novembre. Redoutée des éleveurs, cette maladie bactérienne « à éradication obligatoire » peut se transmettre à l'humain lors de contacts avec l'animal infecté ou en mangeant des produits au lait cru contaminé.
Les 235 bêtes ont été abattues mardi et mercredi et des prélèvements opérés sur chacune d'entre elles en vue d'analyses par des laboratoires spécialisés, a indiqué le préfet lors d'un point presse à Annecy. Les deux journées ont été « très éprouvantes pour tout le monde, l'éleveur et sa famille, bien-sûr, mais aussi les services de l'État », a-t-il admis.
Un collectif nommé « Sauvons les vaches de Saint-Laurent », soutenu notamment par des élus écologistes, des vétérinaires et des agriculteurs s'était formé ces dernières semaines pour réclamer que le troupeau soit épargné. Une pétition en ce sens a recueilli près de 92 000 signatures.
Présente aujourd'hui à Saint-Laurent avec @EelvSavoie en solidarité avec Éric,éleveur qui se bat contre l'abattage de l'ensemble de ses 220 vaches après un cas de brucellose. pic.twitter.com/HYwfruk1sD
— Mélissa CAMARA (@CAMARAMlissa2) January 4, 2022
Plus de 150 personnes s'étaient rassemblées mardi au petit matin à proximité de la ferme abritant les vaches pour « exprimer leur soutien et leur solidarité à l'égard de l'éleveur, de sa famille et de ses bêtes », a rapporté de son côté le parti Europe Ecologie les Verts dans un communiqué.
« Après plusieurs heures de discussion, les camions (venus pour transporter les vaches à l'abattoir) sont finalement passés, escortés par des dizaines de gendarmes », ajoute EELV.
Le préfet a expliqué avoir « tenté de concilier du mieux possible la préservation de la santé publique et la protection de l'avenir de l'éleveur et de sa famille ». L'agriculteur bénéficiera d'aides pour « reconstituer son cheptel », a-t-il ajouté.
La France est considérée comme « indemne » de brucellose depuis 2005, mais une résurgence avait déjà été observée en 2012 dans le massif du Bargy, en Haute-Savoie. Deux cas humains avaient alors été diagnostiqués.
Des analyses avaient permis de remonter à l'élevage touché et à des bouquetins infectés. Des mesures de capture-test des bouquetins, mais aussi d'abattage de bouquetins non testés, dites « prélèvements », avaient alors été mises en place, avant d'être suspendues en août 2020 par le tribunal administratif de Grenoble.
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