Un cas de brucellose bovine, une maladie infectieuse redoutée des éleveurs, a été confirmé mardi dans une exploitation laitière de Haute Savoie, a indiqué mercredi le ministère de l'agriculture dans un communiqué.
La brucellose est une maladie bactérienne qui peut se transmettre à l'humain lors de contacts avec l'animal infecté ou en mangeant des produits laitiers au lait cru contaminé.
« Des mesures de précaution ont donc été prises immédiatement, dès les premières analyses suspectes le 20 octobre dernier », assure le ministère de l'agriculture, qui précise que depuis cette date, le lait du troupeau a été utilisé uniquement pour la fabrication de produits pasteurisés.
Communiqué ?? | Confirmation d'un cas de brucellose bovine dans une exploitation de Haute-Savoie ?? https://t.co/Ll5aE1d0iY
— Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation (@Agri_Gouv) November 10, 2021
Maintenant qu'un cas a été confirmé, tous les bovins du cheptel contaminé devront être abattus. Il s'agit d'une obligation réglementaire, car la brucellose est une maladie « à éradication obligatoire ».
La France est considérée comme « indemne » de brucellose depuis 2005, mais une résurgence avait déjà été observée en 2012 dans le massif du Bargy, en Haute Savoie.
Deux cas humains avaient alors été diagnostiqués après avoir mangé du fromage blanc caillé contaminé. Les analyses avaient permis de remonter à l'élevage touché et à des bouquetins infectés.
Des mesures de capture-test des bouquetins, mais aussi d'abattage de bouquetins non testés, dites « prélèvements », avaient alors été mises en place, avant d'être suspendues en août 2020 par le tribunal administratif de Grenoble.
Pour comprendre l'origine de ce nouveau cas de brucellose, le ministère de l'agriculture assure que des enquêtes épidémiologiques sont en cours. « Des actions seront conduites à très court terme pour renforcer la stratégie de surveillance et de lutte mise en place depuis 2012, en vue de rechercher l'éradication de cette maladie au sein de la faune sauvage », ajoute-t-il.
Le ministère précise enfin que les pertes des éleveurs obligés d'abattre leurs bovins seront compensées par les pouvoirs publics.
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