Le ministère de l'agriculture a imposé mercredi la vaccination des ruminants contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 4 dans cinq départements de l'est de la France, après la découverte d'un cas en Haute-Savoie, selon un arrêté publié au Journal officiel.
« Du fait de la mise en évidence d'un nouveau type de virus (sérotype 4) dans le département de Haute-Savoie », le ministère a défini une « zone de protection » couvrant ce département, ainsi que la Savoie, l'Ain, le Doubs et le Jura.
« La vaccination contre le sérotype 4 est obligatoire dans les départements de France continentale situés en zone de protection », et ce pour toutes les « espèces domestiques sensibles » à la FCO, selon l'arrêté.
Sept autres départements sont en outre placés en « zone de surveillance » : Hautes-Alpes, Côte-d'Or, Isère, Rhône, Haute-Saône, Saône-et-Loire, Territoire de Belfort.
« Un cas de FCO de sérotype 4 a été détecté et confirmé le 6 novembre sur un veau provenant d'une exploitation de Haute-Savoie, sur la commune d'Orcier. L'animal, qui séjournait dans l'Allier, a été abattu le 7 novembre », a précisé le ministère de l'agriculture dans un communiqué. L'origine de ce cas est actuellement inconnue, ajoute le ministère, qui indique que des investigations complémentaires sont en cours. « Il convient toutefois de noter que ce sérotype sévit actuellement avec une acuité particulière en Corse et en Sardaigne, et est également présent en Italie du Nord », souligne le ministère.
La FCO ou maladie de la langue bleue compte 27 sérotypes différents. La France continentale n'était jusqu'à présent touchée que par le sérotype 8, largement présent depuis 2015. La Corse est également touchée par les sérotypes 1, 2, 4 et 16, plus dangereux, et procède à des vaccinations systématiques de son cheptel.
« Conformément à la réglementation européenne, un périmètre de restriction, ainsi qu'une zone de protection et de surveillance, sont mises en place respectivement dans des rayons de 20, 100 et 150 kilomètres autour du foyer », indique le ministère. Une « vaccination d'urgence », prise en charge par l'État, est par ailleurs en cours de déploiement afin de « circonscrire la maladie et de maximiser les chances de l'éradiquer ». « Une surveillance va par ailleurs être mise en place dans les différentes zones afin d'évaluer la situation sanitaire », ajoute le ministère, qui a également convoqué une réunion jeudi du CNOPSAV (Conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale), « afin d'arrêter la stratégie permettant d'enrayer la propagation de la maladie ».
Non transmissible à l'homme, la FCO affecte les ruminants (ovins, bovins, caprins), mais n'a pas d'incidence sur la qualité des denrées (viande, lait). La maladie est toutefois un sérieux frein à l'exportation des animaux et viandes françaises, aggravant la crise que traverse le secteur de l'élevage.
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