Expliquer son métier d’éleveur sur les réseaux sociaux et répondre aux messages et « fakenews » des militants et associations vegans et abolitionnistes : telle est la démarche qu’a entrepris Etienne Fourmont, éleveur laitier sarthois, il y a maintenant deux ans. À force de répondre aux militants L214 et de montrer la réalité de son élevage laitier, Etienne livre ses conseils à ceux qui souhaitent se lancer.
[Vidéo] Les conseils d'Etienne, alias @agrikol ou agri youtubeurre, pour communiquer sur les réseaux sociaux
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Tout, tout, tout, il vous dira tout sur la production laitière ! Depuis deux ans, Etienne Fourmont, alias @agrikol sur Twitter et Agri youtubeurre sur Youtube , explique inlassablement son métier d’éleveur laitier, à travers des vidéos et des tweets sur les deux réseaux sociaux. Son objectif : « contrer les fausses informations véhiculées par les anti-élevages et défendre mon métier », et surtout parler vrai sur ce qu’il fait au quotidien, notamment en matière de bien-être animal.
Car l’éleveur a rapidement dressé un triste constat : « la société méconnaît notre métier ».
Il y a néanmoins des bonnes nouvelles ! « Il y a de plus en plus d’agriculteurs sur les réseaux sociaux, et c’est une bonne chose. » Alors, en plus du temps passé à tweeter et réaliser ses vidéos, Etienne passe volontiers du temps à partager son expérience auprès d’autres agriculteurs pour donner ses conseils.
« Il faut être très factuel, utiliser des mots simples pour expliquer ce que vous faites au quotidien. Publier des photos régulièrement. » Et quand il s’agit de répondre à des fausses informations véhiculées par des militants vegan, « il faut toujours rester courtois et ne jamais s’énerver, ne jamais être insultant. Et surtout ne jamais répondre par du sentimentalisme. Il faut rester factuel, car les abolitionnistes veulent jouer sur l’émotion des gens.
De la retenue, il en faut ! Et Etienne en a, lui qui se fait régulièrement traiter « d’assassin » ou de « violeur de vaches ». « Même si on est personnellement attaqué, il faut répondre posément. »
Le message de l'éleveur lui-même est le plus efficace
Selon Etienne Fourmont, le discours des militants et associations abolitionnistes comme L214 a changé ces deux dernières années. « C’est très vicieux, ils se positionnent dans leurs propos comme welfaristes, c’est-à-dire comme des militants d’une amélioration des conditions d’élevage. Sauf que leur finalité n’a pas changé : ils veulent l’abolition de l’élevage, de toute consommation de viande, et donc de notre métier. »
La communication du monde agricole doit en tenir compte et s’adapte. « La communication des éleveurs eux-mêmes sera toujours plus efficace que celle de nos syndicats, nos interprofessions et de nos organisations professionnelles. Car une communication trop institutionnelle laisse la suspicion d’être orientée. »
Et l’éleveur de livrer son dernier conseil à ceux qui souhaitent se lancer : « Commencez par poster une ou deux photos commentées par jour. Même si vous n’avez pas de retours au début, il faut persévérer. Petit à petit, la portée de vos messages s’agrandira. »
Cet engagement en faveur d'une communication agricole positive l'emmène régulièrement devant des assemblées d'agriculteurs, en France, et même à Bruxelles, où il est allé partager son expérience auprès de jeunes agriculteurs européens, à l'occasion du soixantième anniversaire du Ceja.
Very cool and engaging presentation at #CEJA60 ?? by @agrikol from @JeunesAgri ???? on how to use #socialmedia to communicate about farming and production practices to the consumers. Farmers must communicate and be factual!You can find his YouTube channel via his Twitter profile! pic.twitter.com/GZQErhgxJh
— COPA-COGECA (@COPACOGECA) 4 décembre 2018
Thank you to our wonderful speakers for sharing their inspiring stories on ?? Innovation, ??Environmental Sustainability, ??Empowerment of Women and ?? Communicating through social media! #CEJA60 pic.twitter.com/m3sjnxKwK6
— CEJA Young Farmers (@_CEJA_) 4 décembre 2018

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