La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé lundi un geste en faveur de l'agriculture dans le futur budget européen, pour tenter de calmer la fronde de la profession et des eurodéputés.
Ursula von der Leyen entend « garantir le rôle des régions, renforcer l'identité de la politique agricole commune et améliorer la gouvernance », a-t-elle assuré sur le réseau social X après une réunion avec la présidente du Parlement Roberta Metsola.
Dans un courrier, la Commission propose notamment, en plus de la politique agricole commune (Pac), qu'au moins 10 % d'une enveloppe à la main des Etats soit fléchée vers le secteur rural dans ce budget 2028-2034. Après la réunion, Roberta Metsola a salué une « discussion constructive » et un « pas en avant ».
Un débat est prévu mercredi au Parlement européen. La Commission est en plein bras de fer avec les parlementaires sur le futur budget.
L'exécutif voudrait une large refonte de l'architecture budgétaire européenne, avec l'intégration de la Pac à un grand fonds de « partenariat régional et national » et le transfert de certaines sommes vers la politique de cohésion.
Mais les agriculteurs, plusieurs pays, dont la France, et de nombreux eurodéputés y voient surtout une coupe dans la Pac et une reprise en main par les Etats d'une partie de ses fonds.
Droite, sociaux-démocrates, centristes et verts ont même menacé de torpiller l'ensemble du budget, qui doit être négocié pendant deux ans.
Afin de calmer la fronde, Ursula von der Leyen souhaite garantir au secteur agricole davantage que le minimum de 300 milliards d'euros promis jusqu'ici, en proposant d'ajouter au moins 10 % des enveloppes nationales.
Le think-tank Farm Europe, dont plusieurs syndicats agricoles sont membres, n'y voit que des « concessions minimales », sans « aucune modification formelle » à ce stade. « Cette suggestion ne résout en rien l'équation budgétaire pour les mesures fondamentales de la Pac », critique cette organisation.
Jusqu'ici, la Pac représentait 387 milliards d'euros sur sept ans, de 2021 à 2027, dont 270 milliards d'aides directes aux exploitations, et constituait le premier poste de dépenses de l'UE.
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