Le PPE et les trois autres groupes dits pro-européens, les sociaux-démocrates, le centre (Renew) et les Verts, qui forment ensemble une large majorité, ont donné jusqu'à la semaine prochaine à la Commission pour amender son projet, a déclaré l'eurodéputé roumain, qui est également vice-président du groupe PPE.
Dans un courrier adressé la semaine dernière à la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, ils réclament l'abandon d'une des principales dispositions du projet, la refonte de la politique agricole commune (Pac).
La Commission propose dans son projet de budget présenté cet été que les aides aux agriculteurs, et celles dédiées aux régions (actuellement réparties dans plusieurs « fonds de cohésion ») soient intégrées à des « partenariats nationaux et régionaux », des enveloppes globales dont l'utilisation serait laissée à l'appréciation des Etats-membres. Les quatre groupes sont déterminés à faire reculer la Commission sur cette mesure, qui suscite de fortes inquiétudes dans le monde agricole.
« Nous voulons des budgets distincts pour la Politique agricole commune et la politique de cohésion, avec une base juridique claire et solide », a rappelé M. Muresan, disant vouloir « sanctuariser » les paiements directs aux agriculteurs et les aides au développement rural, les deux principaux outils de la Pac actuelle, ainsi que des aides dédiées « à l'ensemble des régions ». Les quatre groupes veulent en outre que le Parlement et les régions aient leur mot à dire sur les « partenariats ».
Un risque de fronde
Si la Commission n'accède pas à leurs demandes, ils sont prêts à voter contre les partenariats nationaux ce qui mettrait en péril l'ensemble du projet de budget, selon M. Muresan.
« Si un vote de rejet intervenait, il réunirait une majorité si large que la proposition (de budget) deviendrait indéfendable sous sa forme initiale », a-t-il menacé, soulignant que les quatre groupes « pro-européens » étaient « unis » dans cette démarche.
Depuis la présentation de ce budget pluri-annuel, chiffré à 2 000 milliards d'euros au total, les eurodéputés de droite et sociaux-démocrates se plaignent d'avoir été tenus à l'écart de sa conception, et menacent de faire fronde s'ils n'obtiennent pas gain de cause.
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