"J'interpelle les producteurs de lait français sur les poudres engraissées"

Article réservé aux abonnés.

(©C.Hue)

Ibrahim Adama Diallo est président de l’Union nationale des mini-laiteries et des producteurs de lait local du Burkina Faso. L’UMPLB rassemble 102 coopératives et 4 000 adhérents.

« Nous subissons l’importationdes poudres de lait enrichies de matière grasse végétale, taxée à seulement 5 %. Elles constituent plus de la moitié des importations de produits laitiers en Afrique de l’Ouest. Le principal fournisseur est l’Irlande (plus de 300 M€ en 2022). La France est en 7e position (12 M€). Ces poudres concurrencent notre lait. Au Burkina Faso, le consommateur achète 1,50 € le litre à un intermédiaire. Le lait coûtera à ce dernier 0,90 € s’il l’achète aux producteurs et moitié moins s’il s’agit de lait reconstitué à partir de poudres MGV. Les éleveurs du Sahel sont dans un cercle infernal. Si l’activité laitière n’est plus rentable (quelques litres commercialisés par vache par jour), ils vendent leurs vaches. Après cette décapitalisation, ils sont obligés d’aller en ville, en Europe ou de rejoindre les mouvements djihadistes, mais - j’insiste - pas par conviction. J’interpelle les producteurs de lait français. Les décisions prises en Europe ont des répercussions en Afrique de l’Ouest. »

Propos recueillis par Claire Hue

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
journée technique sur la tuberculose bovine

La tuberculose bovine fait frémir les éleveurs bas-normands

Maladies
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe

Tapez un ou plusieurs mots-clés...