À l’approche de la journée du lait du 1er juin, et des portes ouvertes des laiteries du 27 mai au 17 juin, le Syndilait a présenté aujourd’hui un état des lieux de la filière et ses enjeux, lors d’un point presse. Le président, Eric Forin, a rappelé l’importance du soutien d’une production laitière abordable et engagée, emblématique de la souveraineté alimentaire française, dans un contexte inflationniste.
Un bastion de la souveraineté française
La consommation pour l’année 2022 s’élève à plus de 40 litres de lait en brique en moyenne par habitant, soit un total de 2,65 milliards de litres, contre 2,76 milliards en 2021. En dépit de cette baisse de consommation de 3,9 %, liée à l'évolution des habitudes alimentaires, dont le recul du rituel du petit-déjeuner, l'interprofession insiste sur l'importance de produire un lait majoritairement d'origine française.
« Nous sommes aujourd'hui en face d'une filière souveraine française avec 96,5 % du lait collecté et conditionné en France. Nous avons fait en sorte que cette filière reprenne les rennes de la consommation française », affirme ainsi Éric Forin.
Une revalorisation nécessaire selon Syndilait
Dans un contexte de forte inflation des produits alimentaires, le prix du lait s'établit à 1,07 €/l en moyenne en 2022 en grande distribution. Ce tarif correspond à une hausse de 8,5 % par rapport à 2021, alors que les produits alimentaires connaissent une hausse de 12,6 % en moyenne sur la même période.
Le Syndilait défend un produit « juste et abordable » permettant aux consommateurs de bénéficier d'un aliment de qualité d'origine française, source de calcium et de protéines.
« Pour pouvoir continuer à soutenir cette filière française souveraine, ramener une rémunération équitable, poursuivre nos investissements face aux défis et nos enjeux, il est absolument nécessaire de pouvoir assurer un juste prix » constate le président du syndicat, compte tenu des hausses de coûts de production estimées de + 18 à + 20 % en 2023.
Dans ce contexte, une révision des prix est réclamée, notamment sur le lait UHT demi-écrémé vendu à 0,90 cts et qui devrait passer à 1 €, selon Syndilait.
L'engagement dans la transition écologique
Le syndicat laitier plaide en faveur d' un juste prix, indispensable à l'évolution des modes de production visant à répondre aux « nouvelles attentes des consommateurs et les nouvelles réglementations ». En effet, un sondage de Kantar de 2019 démontrait par exemple que 86 % des Français étaient attachés à une consommation responsable. À cela s'ajoute l'évolution de la législation et la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire
Le vice-président, Emmanuel Vasseneix, est revenu sur les investissements de la filière, encadrés par sa feuille de route 3R, déterminant les objectifs sur les thèmes du recyclage, de la réduction et du réemploi des emballages.
« La filière n'a pas attendu les lois pour évoluer sur ces sujets », affirme le responsable. 100 % des emballages en plastique du secteur disposent ainsi d'une filière de recyclage en France. En parallèle l'industrie laitière a réduit de 15 % la quantité de matière utilisée sur les dix dernières années.
En revanche, le volet du réemploi s'avère plus compliqué pour le lait UHT, pour des raisons sanitaires, réglementaires et économiques et fait l'objet d'une proposition d'étude de faisabilité d'ici 2025.
Le tri représente également un sujet majeur du secteur avec un objectif de dépassement de 77 % des emballages collectés dans les bacs jaunes d'ici 2025 et 90 % d'ici 2029. Le syndicat laitier en appelle à une consommation citoyenne pour passer ce cap et s'appuie sur la sensibilisation au tri dans le cadre de Citeo pour augmenter le taux de collecte et de recyclage.
L'industrie laitière fait encore face à des défis de taille sur ce volet réglementaire, notamment sur la question des bouchons solidaires. La production de ces emballages avec des bouchons attachés nécessiterait un investissement conséquent de mise en conformité de 45 millions d'euros. La filière estime atteindre 100 % des emballages de lait avec bouchons attachés d'ici fin 2025.
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