Quatre militants Greenpeace sont jugés mercredi par ordonnance pénale pour entrave à la circulation et dégradation en réunion devant le ministère de l'agriculture, tandis que sept vont bénéficier d'alternatives aux poursuites, a indiqué mercredi le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.
Lundi, ces onze militants avaient, « pendant plus d'une heure », « bloqué la circulation » de la rue de Varenne à Paris, devant le ministère de l'Agriculture, « avec une bétaillère contenant un cochon géant gonflable et un camion grillagé transportant des militants déguisés en poulets », a expliqué le ministère public.
Ces militants, qui réclamaient « un moratoire sur les fermes usines au nom du bien-être animal et de la protection de la planète », ont également « déversé sur la chaussée du lisier, sur une bande-son de cris de porc », a ajouté la même source.
A l'issue de leurs gardes à vue, le parquet a demandé que quatre d'entre eux soient jugés mercredi par ordonnance pénale, une procédure simplifiée, sans audience et dans le cadre de laquelle des peines de jours-amende ou de travail d'intérêt général peuvent être infligées.
« Nous assistons à nouveau à une mascarade judiciaire avec des détentions arbitraires contre des militants qui se retrouvent au final avec des mesures alternatives aux poursuites. De simples auditions auraient pu suffire », a déploré dans un communiqué Laura Monnier, responsable juridique à Greenpeace France.
L'ONG dénonce la « différence de traitement » entre les actions des militants écologistes et celles de syndicats agricoles « prônant une agriculture industrielle » comme la FNSEA. Elle est « révélatrice des priorités de l'Etat et du ministère de l'agriculture en matière de politique agricole », estime Greenpeace.
« Je constate en tout état de cause que les militants ont été placés en garde à vue, ont dormi au commissariat, ont été déférés et ont passé une nuit au dépôt du tribunal pour rien », avait auparavant réagi auprès de l'AFP Me Marie Dosé, l'avocate des militants. « Sauf à considérer que l'objectif de cette privation de liberté est de les inciter à renoncer à leurs actions. Pour certains d'entre eux, aucun acte d'enquête n'a été réalisé durant leur garde à vue », a-t-elle ajouté, dénonçant une « instrumentalisation de la procédure pénale » « à proprement parler scandaleuse ».
Sept vont bénéficier d'alternatives aux poursuites, dont plusieurs contributions citoyennes à verser, qui seront soit signées mercredi, soit ultérieurement lors de convocations devant un délégué du procureur.
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