Bien qu’elle reste catégorisée comme race menacée par ses faibles effectifs, la Froment du Léon fait de plus en plus d’adeptes. Ses effectifs augmentent et un nouveau taureau d’IA est même venu étoffer l’offre.
Originaire de Bretagne, avec un berceau de race situé entre Paimpol et Saint-Brieuc, la Froment du Léon est une vache connue pour sa docilité et sa rusticité. Son lait, bien que moins abondant que les autres races, est particulièrement riche en matières grasses.
C’est ce critère qui convainc de plus en plus d’éleveurs à revenir à la Froment du Léon qui a bien failli disparaître. « Il ne restait plus qu’une trentaine de vaches dans les années 80, explique Maxime Bergonso qui coordonne la Fédération des races de Bretagne. Mais depuis 2015, les effectifs ont bondi de + 50 % et on comptait 723 femelles en 2021. Si c’était jusqu’alors des petites structures ou des élevages qui en comptaient quelques-unes seulement dans leurs troupeaux, on a aujourd’hui de vrais projets qui se montent autour de la race. »
Des jeunes intéressés par la transformation laitière se tournent notamment vers la Froment car au-delà du taux, la matière grasse est présente dans le lait sous une forme particulière qui permet d’obtenir de très bons rendements pour la fabrication des produits de crémerie. « Les globules gras du lait de FDL sont bien plus gros que ceux d’autres races, détaille l’association de la race dans un dépliant promotionnel. Les laits à gros globules gras ont de meilleurs rendements en termes d’écrémage. De plus, le temps de barattage est fortement réduit. »
14 taureaux Froment du Léon disponibles à l’IA
Et preuve que la race se dynamise : elle enregistre un nouveau taureau disponible à l’IA. « Il y en avait 13 jusqu’alors et le dernier rentré en station est né en 2006 donc il était temps », détaille Maxime Bergonso. La sélection de ce taureau est le résultat d’un schéma original de sélection paysanne, débuté en 2015 grâce à la coopération entre l’Institut de l’élevage et le Syndicat des éleveurs de Froment du Léon.
Sac’h Aour, c’est le nom de cet animal, issu d’un petit troupeau laitier et conduit sur une ferme bio qui pratique la transformation laitière. Il a pour père Kerouzien (taureau d’IA dont la transmission de bons caractères laitiers n’est plus à démontrer) et pour mère Itron (fille d’Argoat), retenue comme mère à taureaux à l’issue du programme de pointage de 82 % des vaches adultes de la race en 2018 et 2019.
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