L'arrêté paru au Journal officiel interdit l'importation et la commercialisation de ces produits. Les exploitants du secteur alimentaire doivent ainsi mettre en œuvre « les diligences raisonnables » afin de s'assurer que les viandes et produits à base de viandes importés ou commercialisées ne sont pas issus d'animaux ayant reçu de tels médicaments.
Hors de l'UE qui interdit le recours à ces médicaments depuis 2006, des élevages ajoutent des antibiotiques dans les aliments des animaux pour favoriser leur croissance et non à des fins de soin.
La pratique est mise en cause pour son concours à l'émergence de microbes résistants aux antibiotiques utilisés pour soigner des infections humaines ou animales.
Le « texte publié il y a un an n'a jamais été appliqué. Il n'a donné lieu à aucune instruction ni aucun suivi par la DGAL » (Direction générale de l'alimentation, un service du ministère de l'Agriculture), a dénoncé jeudi dans un tweet la Fédération nationale bovine (FNB), section du syndicat majoritaire FNSEA.
Sollicité par l'AFP, le ministère de l'agriculture n'a pas donné suite. Les syndicats agricoles et professionnels français de la viande jugent qu'ils ne luttent pas à armes égales avec les producteurs extra-européens, qui ne sont pas soumis aux mêmes contraintes sanitaires et environnementales.
Ils plaident pour que les accords de libre-échange négociés entre Etats comportent des clauses qui rendent impossible l'importation de denrées produites avec des standards moins exigeants.
« Quand on impose à nos producteurs des contraintes, on doit les imposer à l'alimentation qu'on importe, ce qu'on ne fait pas assez au niveau européen », a dit samedi le président Emmanuel Macron lors de sa visite au Salon de l'agriculture. « Il est urgent de passer de la communication aux actes », a ajouté la FNB.
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