La situation n'est pas nouvelle : alors qu'en 2000, les importations représentaient 25 % des poulets consommés en France, ce taux s'élevait à près de 45 % en 2018. Le problème pour la filière est que le phénomène continue de prendre de l'ampleur, malgré les mesures prises pour le contrer. L'objectif principal du plan de filière piloté par Anvol, présenté dans le cadre des états généraux de l'alimentation, « est en effet la reconquête du marché national, tout en prolongeant les actions en faveur du bien-être animal et la préservation de l'environnement », rappelle l'interprofession.
La filière volaille indique vivre aujourd'hui « sous la menace d'un nouveau bond des importations avec le Brexit et l'accord UE/Mercosur », selon le texte. « Un "Hard Brexit" représenterait une hausse potentielle des importations sur le marché européen de plus de 370 00 tonnes de viande de volaille, du fait de la répartition des contingents des OMC entre l'Europe à 27 et le Royaume Uni », explique Anvol. De plus, « selon les droits de douanes qui seraient appliqués entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne à 27, les volumes de 657 000 tonnes, historiquement exportés vers le Royaume-Uni, pourraient être très fortement revus à la baisse ».
« Quant à l'éventuelle ratification de l'accord UE/Mercosur, il impliquerait l'arrivée de 180 000 tonnes de volailles supplémentaires sur le marché européen », ajoute le communiqué. Pour l'interprofession, la confirmation de la décision du président Macron de ne pas signer le traité du Mercosur «serait un soulagement pour la filière, tout comme la récente annonce du gouvernement visant à imposer l'identification de l'origine des viandes en restauration hors domicile » (cantines et restaurants). Cependant, la filière estime qu'il faut aller plus loin en imposant cette identification sur les plats préparés, « où 60 % du poulet est importé », ajoute Anvol.
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