« La situation du groupe Doux est extrêmement préoccupante avec d'énormes pertes financières annoncées », indique la fédération dans un communiqué, pointant du doigt la grippe aviaire et la concurrence brésilienne.
Interrogé sur ces inquiétudes, le groupe Terrena s'est dit confiant dans l'avenir du volailler, tout en reconnaissant que la situation du marché était « déprimée ». « Aujourd'hui, on constate, en regardant les indicateurs, qu'au quatrième trimestre, on devrait revenir à un prix normatif beaucoup plus acceptable », a assuré le groupe à l'AFP.
La grippe aviaire a créé « une véritable crise de confiance de la part des acheteurs du Moyen-Orient », explique dans son communiqué la fédération FGTA-FO, qui ajoute que « les entreprises brésiliennes pratiquant le dumping social se sont engouffrées dans la brèche ».
« L'entreprise Doux a donc subi une forte perte de volumes et n'a pas procédé aux investissements productifs nécessaires », poursuit la fédération, qui rappelle qu'en 2012, plus de 1.000 salariés de Doux avaient perdu leur emploi.
« On demande un plan pour la filière avicole française », a indiqué à l'AFP Nadine Hourmant, déléguée syndicale FO chez Doux, soulignant que les équipes de nuit (CDD et intérimaires) avaient été arrêtées en avril.
Fin mars, Terrena, deuxième groupe coopératif agricole français, avait fait état d'importantes difficultés en 2016, évoquant la crise climatique des céréales, celle du lait et de la plupart des productions animales.
Basé à Châteaulin (Finistère), le groupe Doux avait été placé en redressement judiciaire en juin 2012 en raison d'importantes dettes. Dans la foulée, il avait supprimé près d'un millier d'emplois avant d'établir un plan de continuation, validé en novembre 2013. Le groupe a été racheté début mars 2016 par Terrena.
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