La Confédération paysanne a comparé samedi la baisse du nombre de paysans à « un plan social » et dénoncé « le développement hors de contrôle » des fermes usines.
« On peut relier la disparition des paysans à l'apparition des fermes usines et des process industriels », a expliqué le porte-parole du syndicat Laurent Pinatel, au premier jour d'ouverture du Salon de l'agriculture.
« Alors que 92.000 fermes ont disparu entre 2000 et 2015 », la crise que traverse aujourd'hui le monde agricole « est un véritable plan social qui concerne des milliers d'emplois, de familles et de fermes ». « Ne rien faire, c'est accepter que notre alimentation soit faite dans des usines », a plaidé le syndicat agricole. Pour y résister il faut « interdire de payer un produit agricole en dessous de son prix de revient ».
La Confédération paysanne dénonce également une politique agricole commune (Pac) qui « a supprimé tous les dispositifs qui permettraient de réguler les productions poussant les paysans à produire toujours plus ».
Le syndicat agricole demande aux candidats à la présidentielle de « s'engager à porter ses propositions, essentielles à l'avenir des paysans, au niveau national et européen ». « Aujourd'hui, on a deux choix », explique Laurent Pinatel, « soit on bascule vers une agriculture industrielle, soit on fait des contrats de transition vers une agriculture plus respectueuse de la qualité de l'alimentation ».
Dans les discussions pour la prochaine Pac, « il faut insister sur une politique agricole et alimentaire commune » qui accompagne la transition vers plus de protéines végétales et la sortie des pesticides, maîtrise et régule les marchés et met en place « des aides publiques pour compenser la baisse de la production ».
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?
L’Iddri suggère de briser « l’ambivalence » des chambres d’agriculture en matière de transition agroécologique