Lorsqu’on veut maximiser le pâturage toute l’année, il faut de bons chemins. Florian Morin l’a compris : dès son installation, il a rénové 500 m de chemins d’accès, mais pas n’importe comment. Un tel investissement, ça se réfléchit !
Florian Morin est éleveur de vaches laitières en Mayenne. Il s’est installé en 2022 sur la ferme familiale avec pour ambition de valoriser un maximum le pâturage toute l’année. Ses 40 vaches pâturent sur 28 ha, soit 70 ares/VL de moyenne. Et pour atteindre son objectif, le jeune agriculteur a revu les accès aux parcelles. Il témoigne dans une vidéo réalisée par le réseau Civam Pays de la Loire.
Un peu plus de 15 000 € pour 500 m de chemins
« Avant mon installation, les chemins existants avaient été réhaussés et nivelés avec de la terre jaune tassée. Mais avec l’évolution de mon système plus pâturant qu’avant (donc avec une sortie plus tôt en saison et un retour plus tard), ils se sont abîmés. Florian a alors mené une réflexion sur leur réfection : « Mes objectifs étaient : du confort pour les vaches, quelque chose qui tient dans la durée, et un gain de temps au travail. »
Après être allé en visites dans d’autres fermes, il a fait deux devis à des entrepreneurs. Pour le choix, il s’est basé sur trois critères :
- le confort des pattes,
- un bon écoulement de l’eau,
- une largeur suffisante.
L’éleveur a opté pour un calibre de 0-10 qui se compacte bien, une monopente pour un écoulement des eaux sur un côté, et 5 m de largeur en sortie de stabulation puis 3 m sur les 500 m restants. Coût total pour les 550 m : 14 200 € HT pour l’entrepreneur sur lesquels il a obtenu 40 % de financement PCAE (dont 10 % en tant que jeune installé) + 1 500 € HT pour un salarié embauché durant la semaine des travaux ainsi que la location de la benne et du tracteur de la Cuma. « Sans déduire les aides que je n’ai pas encore perçues, on est sur un coût de 9 €/m2, sans compter le temps de travail. »
Et après un premier hiver, Florian est très satisfait de son nouveau chemin d’accès. « C’est un plaisir d’aller chercher les vaches à vélo. On a eu une année très pluvieuse avec l’équivalent d’un an de pluie tombée sur six mois. Avec l’humidité, le chemin travaille mais quand il fait beau, ça ressuie bien. » Rien à signaler côté entretien : « Le but était d’y toucher le moins possible. Si ça se salissait vraiment, je pourrais éventuellement passer un coup de rabot. »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?