L’apport d’amendements minéraux basiques provoque une augmentation du pHeau. Celle-ci a un effet bénéfique sur la disponibilité des éléments minéraux en sols acides. Mais des pratiques excessives de chaulage sont coûteuses et peuvent aussi avoir des conséquences négatives sur la production.
Le premier rôle du chaulage est d’éviter la toxicité de l’aluminium
Quand le pHeau est très bas (< 5,5), l’aluminium présent dans le sol devient plus soluble. Sous cette forme échangeable (Al3+), il est toxique pour la plupart des cultures, y compris certaines espèces prairiales (RGA, fétuque, dactyle…). Les ions aluminium réduisent la croissance des racines, ce qui limite l’accès aux ressources hydriques et minérales du sol. Dans ces situations, le chaulage améliore le fonctionnement du système racinaire et favorise le développement des espèces les plus productives, au détriment des espèces acidophiles.
Le chaulage va également accroître la minéralisation de l’azote organique du sol, principalement l’année qui suit l’apport. Cet effet sera d’autant plus important que le sol est acide et riche en matière organique et que l’augmentation de pHeau est élevée. Les fournitures d’azote sur la totalité de l’année peuvent être accrues de 20 à 60 kg N/ha.
La disponibilité du phosphore est plus faible pour un pHeau inférieur à 5,5 et supérieur à 7. Elle est la plus élevée pour un pHeau voisin de 6. Au-delà de cette valeur, le chaulage n’améliore pas la nutrition phosphatée des prairies.
La plupart des cultures fourragères sont peu sensibles à l’acidité
À l’exception de la luzerne, les cultures fourragères figurent parmi les espèces les moins sensibles à l’acidité du sol. En système de polyculture-élevage, on visera un pHeau compris entre 6 et 6,5 pour toutes les cultures de la rotation, y compris les prairies temporaires.
Pour les prairies permanentes, on visera un pHeau compris entre 5,5 et 6. À l’implantation de la luzerne, il faut rechercher un pHeau ≥ 6,5.
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