Le changement climatique permet à certains éleveurs de prolonger leur période de pâturage sur l'hiver. « En 2021, certaines vaches sont sorties au 20 février, avec un objectif de retour en stabulation qu'à la mi-janvier 2022 », expliquait notamment Pascal Rougier sur notre plateau TV au Space.
Le conseiller en élevage, via sa société « Conseil organic », suit notamment des éleveurs normands qui pratiquent le pâturage hivernal. Pour lui, les deux points clés sont :
- le plan de pâturage, c'est-à-dire la découpe du parcellaire, qui doit évoluer pour augmenter la durée et la rotation,
- la mise en place des chemins adaptés.
« Quant aux temps de repos, ils varient selon la pousse. L'hiver, on sera sur des cycles de 80 jours. Dans tous les cas, on s'adapte aux conditions climatiques, à la croissance de l'herbe, mais aussi aux pratiques (exemple : la complémentation au champ parfois nécessaire selon les disponibilités). »
Plus de résilience grâce au pâturage.
« Les élevages pâturants sont plus résilients, affirme le conseiller. En 2020, tout le monde a subi la sécheresse, il faut le reconnaître : on reste tributaires des conditions climatiques. »
Les dérobées prennent le relai
De retour de Nouvelle-Zélande, Pascal Rougier a testé plusieurs dérobées en pâturage. « L'objectif en intégrant des dérobées, c'est de ne pas avoir de discontinuité dans le pâturage. Plutôt que de passer par une culture annuelle pour renouveler une prairie (ce qui prive la surface de pâturage), on met en place une dérobée sans labour au 1er septembre dans la parcelle. Ce fourrage sera pâturé courant octobre, puis de nouveau au printemps. Et ensuite, on remet une prairie sous couvert d'un ensilage de protéagineux. Ainsi, trois semaines après l'ensilage, les vaches reviennent sur la parcelle. »
Retrouvez l'interview complète de Pascal Rougier au Space 2021 :
https://www.dailymotion.com/video/x91qxbq
Cliquez sur l'image pour lancer la vidéo
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?