Sur la page des producteurs de lait, Vincent témoigne : « Cette année, c'est une invasion de tiques... Depuis hier, j'ai dû en cramer une quinzaine sur le dos de mes vaches. Elles sont au pâturage de jour comme de nuit. Rencontrez-vous le même problème ? Je suis en région Deux-Sèvres 79. »
Éviter ou se débarrasser des tiques : à chacun sa méthode
Benoît, éleveur du Maine-et-Loire, lui répond : « J'ai eu des grappes de 20 à 30 tiques sur mes génisses il y a deux ans, c'était une véritable invasion. Depuis, j'applique Deltanil ou Butox systématiquement à la mise à l'herbe. » Cette recrudescence semble généralisée dans beaucoup de secteurs. En effet, l'hiver doux a favorisé leur prolifération. D'ailleurs, les tiques se retrouvent surtout à proximité des bois et haies.
Chacun a sa méthode pour les éviter ou s'en débarrasser. Si certains traitent systématiquement, d'autres se dirigent vers des méthodes plus "naturelles" : des blocs à lécher à base d'ail, des huiles essentielles... Pour Gabriel, c'est radical : « Chez nous, le pâturage c'est fini ! Les tiques ont gagné... »
Les tiques peuvent transmettre un certains nombre de pathologies : piroplasmose, ehrlichiose, fièvre Q, anaplasmose ou encore maladie de Lyme. Les animaux comme leurs éleveurs sont concernés, elles ne sont donc pas à prendre à la légère. Dans l'Aveyron, Marie-Amélie a perdu l'une de ses vaches de la piroplasmose l'été dernier : « Même si on s'aperçoit des symptômes rapidement, c'est souvent fatal. Et là, c'est encore le cas malgré les soins et la visite du véto. »
#jaimemesanimaux quand j attends le véto après avoir décelé les signes de la pyroplasmose sur Jasmine et que j espère pouvoir la soigner !#tiques#biodiversite malsaine pic.twitter.com/kkM6xkUUvB
— MarieAmélie Viargues (@MarieViargues) 1 juin 2018