Avec 309,2 €/1.000 l, les éleveurs français profitent peu de la hausse mondiale

Avec 309,2 €/1.000 l, les éleveurs français profitent peu de la hausse mondiale

309,2 €/1.000 litres en mai 2013, c’est la moyenne des prix du lait de base payés aux producteurs dans 36 laiteries françaises renseignés par les éleveurs du Club prix du lait de Web-agri. Moins de la moitié des laiteries ont fait une avance de trésorerie en mai.

Traite- prix du laitCliquez sur le Club prix du lait pour accéder au panorama des laiteries et renseigner les prix de votre facture de juin. (©Terre-net Média)

En hausse de huit euros par rapport au mois d’avril 2013, le prix du lait du mois de mai 2013 est en moyenne de 309,2 € les 1.000 litres dans 36 laiteries. Ce prix de base A est équivalent à celui payé pour les livraisons de mars 2013. En mai, le prix unitaire moyen s’établit à 334 €/1.000 l.

Les prix B dépassent les prix de base A

Les prix B, chez les laiteries qui les proposent, s’échelonnent entre 245 et 344 €/1.000 l avec une moyenne de 313 €, soit plus élevée que la moyenne des prix de base A. Sodiaal, dont le prix B est indexé sur les prix mondiaux du beurre et de la poudre de lait, paye le prix B à 329 €/1.000 litres.

Comme le mois précédent, le prix de base le plus élevé est relevé au Gie Avesnois dans le Nord (59) avec 340 €/1.000 l, suivi de la coopérative Etrez Beaupont dans l’Ain (335 €), du Gie Plse dans le Haut-Rhin (331 €), de la laiterie des monts Yssingelais en Haute-Loire (331 €) et La Briarde dans la Marne (326 €).

Les laiteries de l’ouest affichent les prix les plus bas :

- 285 €/1.000 l chez Coralis (35) et chez Terrena (44), soit le même prix que le mois précédent chez ces deux laiteries.

-  285 €/1.000 l pour la Société laitière de l’Hermitage (Bridel) (35)

-  288 €/1.000 l pour Sas Vaubernier (53)

-  291 €/1.000 l pour le site de Charchigne de Lactalis (53), soit 10 € de plus qu’en avril.

-  297 €/1.000 l pour le site Riom de Lactalis (63)

-  299 €/1.000 l pour le site de Clermont (60)

Chez Sodiaal, les prix de base sont de 301 €/1.000 l pour l’Union Auvergne Sud-Ouest, 307 € pour l’Union Centre-Est, et 312 € Union Nord. Quid de Sodiaal Union Bretagne, Triskalia ou Even ? Malheureusement, les éleveurs bretons ont été peu nombreux à renseigner leur facture du mois de mai sur le Club Prix du lait.

Dans la Manche, les prix de base sont de 309 € chez Agrial Basse-Normandie et 316 € pour la Coopérative d’Isigny-Sainte-Mère qui annonce investir dans de nouvelles tours de séchage. Les éleveurs livrant aux différent sites de Terra Lacta ont été payés 320 €/1.000 l.

Le prix du lait renseigné le plus bas est à la Fromagerie Bresse Bleu dans l’Ain avec un prix de base A de 255 €/1.000 l et un prix de base B de 245 €/1.000 l. Néanmoins, il s’agit d’un prix de base calculé hors primes, auquel viennent s’ajouter 58 € pour le lait de qualité A, un prix au kilo pour les matières utiles, ainsi qu’un complément de prix de 7 €/1.000 l redistribué aux coopérateurs en avril et sur les mois d’été saisonnalité (10-12 €).

11 laiteries ont mis en place une avance ou une hausse

Parmi les laiteries représentées au mois de mai, neuf ont joué le jeu d’appliquer une avance de trésorerie (25 €/1.000 l normalement) : Sodiaal, Laiterie de Bourgogne (21), Coralis (35), Bridel (35), Lactalis, Sas Vaubernier (53), Danone (59), Senoble (76) et Solaisud (82). Deux laiteries ont pratiqué une hausse du prix : Clfc (25) et 3A Coop (31).

Dans le monde, le lait pourrait manquer cet été

Ces prix français, bas dans l’ensemble, ne semblent pas refléter la fermeté des marchés mondiaux des produits laitiers. Sur Euronext, la poudre de lait à 26 % MG s’échangeait début mai à 3.800 €/t, soit un prix historiquement élevé par rapport à ces dernières années, de même que la poudre de lait écrémé (0 % MG) qui valait 3.200 euros à cette période.

D’après les analyses de l’observatoire des marchés de Web-agri : « Début juillet, les marchés des produits laitiers industriels font toujours preuve d’une certaine consolidation tant à l’échelle européenne qu’à l’échelle internationale. En effet, si les améliorations climatiques observées depuis le mois de mai ont permis au marché de se détendre, notamment en Nouvelle-Zélande où une importante sécheresse inquiétait fortement les opérateurs jusqu’à la fin avril, les opérateurs sont désormais tournés vers l’hémisphère nord qui passe en haute saison.

La collecte de lait apparait ralentie depuis plusieurs semaines, notamment sur le nord et le centre de l’Europe en raison des conditions climatiques pluvieuses et froides. C’est également la même situation qui se dessine sur les Etats-Unis. Les éleveurs sont de plus toujours confrontés aux coûts élevés des aliments, ne les incitant donc pas à augmenter leurs productions.

Dans ce contexte, l’offre s’annonce peu dynamique sur le court terme alors que la demande devrait rester forte si la Chine ne se retrouve pas freinée par son ralentissement économique. Ainsi, il pourrait y avoir un manque de volume au courant de l’été, ce qui permet aux prix de rester sur des niveaux élevés. De plus, en Europe, la baisse récente de la parité euro/dollar est un élément de soutien au marché, le beurre cote ainsi cette semaine à 4.125€/t, soit une hausse de + 3 % par rapport à la semaine passée. »

 Merci aux éleveurs ayant participé au Club prix du lait !

Club prix du lait
Club prix du lait (© Tnm)

 

Pour voir la carte de France des prix par laiterie, rendez-vous sur le nouvel espace du Club prix du lait et n’hésitez pas à y renseigner les prix de votre facture du mois de juin (en cliquant sur « Ajouter » sur le côté gauche de la page du Club) ainsi que les prix d'achat des tourteaux.

Si vous avez des questions sur le fonctionnement des Clubs : Foire aux questions

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Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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