Lors d'une réunion du Groupe national loup (GNL) vendredi matin à Lyon, la préfète de la région Auvergne Rhône-Alpes Fabienne Buccio a fait part d'« une hausse sensible de la prédation lupine (...) au niveau national par rapport à l'an passé, en particulier dans les départements nouvellement concernés par la présence du loup », selon un communiqué.
Près de 70 départements sont aujourd'hui éligibles aux aides à la protection, soit 9 de plus qu'en 2023 (Gers, Lot-et-Garonne, Ille-et-Vilaine, Loiret, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Manche, Marne, Aisne).
L'an dernier, le nombre de dossiers enregistrés pour obtenir ces aides a augmenté de 17%, a précisé la préfecture.
En réponse à la grogne agricole de début 2024, « les premières perspectives de simplification du dispositif d'aide à la protection ont par ailleurs été dévoilées », selon le communiqué de la préfecture.
« On est dans un contexte de forte prédation au niveau national », a renchérit Claude Font, de la Fédération nationale ovine (FNO), à l'AFP.
Pour la Confédération paysanne, les éleveurs doivent être mieux accompagnés, avec un financement « à 100 % de la protection de tous les troupeaux », contre 80 à 100 % actuellement pour les ovins et les caprins.
Le syndicat agricole demande aussi une meilleure « anticipation » pour aider les éleveurs à protéger les troupeaux dans les zones où le loup - longtemps principalement présent dans l'arc alpin - s'implante.
Le GNL rassemble représentants du monde agricole, élus, bergers, chasseurs, espaces protégés, administrations et associations de protection de la nature.
Les ONG le boycottent depuis septembre pour protester contre le nouveau Plan national loup 2024-2029, qui définit la politique de l'Etat vis-à-vis de cette espèce protégée.
Selon les dernières estimations, le nombre de loups présents en France en 2023 se situe entre 750 et 1.350 individus, soit un chiffre moyen de 1.003, en baisse de 9% comparé à la dernière estimation datant de septembre. Le nombre de loups pouvant être tués légalement cette année est maintenu à 209.
La méthode d'estimation du nombre de canis lupus est en cours de refonte.
La nouvelle méthode « permettra l'annonce en fin de chaque année d'une estimation unique » qui servira à « la définition du plafond de tirs dérogatoires », selon le communiqué.
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