« Le protocole actuel fonctionne », a-t-elle assuré dans une interview au Parisien. Quant à une vaccination générale, elle s'est dite « ouverte au dialogue, c'est une question à l'étude. On va commencer par étendre la zone vaccinale, autour des foyers de contamination ». Selon elle, « nous sommes aujourd'hui engagés dans une véritable course contre la montre contre le virus. Deux nouveaux foyers, éloignés des précédents, montrent qu'il circule. Le risque, c'est le débordement », a-t-elle souligné dans un message posté sur X.
« C'est pourquoi, j'ai décidé la mise en place d'une zone vaccinale élargie, avec vaccination obligatoire de tous les bovins, intégralement prise en charge par l'État, et des mouvements strictement encadrés », a-t-elle ajouté.
« Dans ce cadre, le dépeuplement est un arrachement, pour les éleveurs comme pour moi, autant qu'il est un dernier recours », a-t-elle encore dit, appelant à « la discipline collective. Le respect scrupuleux des règles mises en place reste notre meilleure chance d'éviter ces drames humains ».
Plus tôt dans la journée, le ministre du Commerce Serge Papin avait appelé à vacciner les bovins pour empêcher la propagation des cas, dans un contexte de mobilisation d'agriculteurs qui s'opposent à l'euthanasie de bovins ordonnée par le gouvernement. « La solution, c'est le vaccin », a-t-il affirmé, « pour éviter la propagation et contrôler cette dermatose qui est un vrai fléau ».
La dermatose nodulaire contagieuse (DNC), non transmissible à l'humain, est apparue en France en juin, en Savoie.
La stratégie mise en place depuis implique l'abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et une « vaccination d'urgence » de tous les bovins sur 50 km à la ronde. Cette stratégie est critiquée par des éleveurs et plusieurs syndicats, qui la jugent inefficace et appellent à une plus large vaccination.
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