Sur sa chaîne YouTube, Loagri présente une unité de méthanisation, basée presque entièrement sur la valorisation des effluents d’élevage. Installée dans la Meuse, sur l’EARL Lemoine, l’unité en injection valorise les effluents de près de 700 bovins.
« Le projet est né du constat qu’il fallait qu’on se mette aux normes au niveau de la gestion des effluents. On ne l’était plus. Alors on s’est dit que la métha pouvait être une manière d’avoir un retour sur investissement », confie l’agriculteur à Loïc Madre.
L’objectif principal de l’éleveur reste la valorisation des effluents d’élevage. « La méthanisation tourne à 95 % avec les effluents. En ce moment, la ration est basée sur 2 t de seigle, et 27,5 t de fumier ». L’hiver, lorsque tous les animaux sont rentrés à l’étable, le méthaniseur fonctionne intégralement avec les effluents.
Pas question pour l’éleveur d’y intégrer davantage de cultures. « Aujourd’hui, mon contrat veut que j’incorpore au moins 60 % d’effluents. Mais ça n’est pas un problème. Je n’envisage pas d’arrêter l’élevage et c’est une manière de boucler la boucle ». L’agriculteur en convient : « le fumier n’est peut-être pas l’élément le plus méthanogène qui existe, mais ça me permet de travailler avec une ration quasi-constante toute l’année. S’il y a une panne ou un problème, il y a une certaine inertie et je peux redémarrer doucement ».
Sur le plan économique, Matthieu ne regrette pas. « Aujourd’hui, notre métha, elle a le même chiffre d’affaires que notre troupeau de 250 vaches laitières, et ça nous prend une heure par jour ». Pas question pour autant de faire une croix sur l’élevage : « notre revenu ne serait pas ce qu’il est sans les vaches », rappelle Matthieu.
L’EARL est le seul apporteur du méthaniseur. « On est sur un projet de 80 Nm3 à l’heure. Ça reste des petites unités, mais aujourd’hui, il y a des possibilités pour développer des projets en élevage et être rentable à partir de 40 ou 60 Nm3/h », poursuit l’agriculteur.
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