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Terre-net : Christophe Bellet, expliquez nous à quoi correspond la méthanisation avec injection directe ?
Christophe Bellet : L'injection directe correspond au fait d'injecter du gaz directement dans le réseau GRDF ou d'autres opérateurs. Il y a tout de même des conditions à respecter. En amont, il faut évidemment produire du biogaz à partir des effluents de l'élevage ou des déchets à pouvoir méthanogène intéressant. Avant d'injecter, GRDF contrôle la pureté du méthane pour répondre aux exigences réglementaires.
Terre-net : Un éleveur souhaite installer une unité de méthanisation. Quels conseils lui donneriez-vous pour qu'il réussisse bien son projet ?
C. Bellet : Le premier réflexe à avoir, c'est de contacter GRDF, même si la dimension de l'entreprise impressionne, des spécialistes de la méthanisation sont répartis sur le territoire. Leur rôle est d'accompagner les porteurs de projet en leur indiquant la présence ou non d'un réseau urbain et sa distance par rapport au futur site. Informer l'agriculteur sur combien coûte le raccordement et quelles sont les étapes clés pour accompagner le projet jusqu'à sa mise en service, voire au-delà, fait partie des autres missions des référents territoriaux.
Terre-net : Côté réseau, si j'ai bien saisi, GRDF développe un maillage plus fin c'est bien ça ?
C. Bellet : Effectivement, l'émergence de projets pousse l'entreprise à moderniser son réseau. Il faut être capable d'absorber le gaz de chaque installation. Bien souvent, les producteurs imaginent être trop loin des tuyaux. Or, dans plus de 80 % des cas, le méthaniseur prévoit de s'installer à moins de 10 km. À cette distance, le coût du raccordement (à charge du paysan) reste acceptable et économiquement intéressant.
Terre-net : À terme, comment l'entreprise espère-t-elle élargir la production de méthane vert ?
C. Bellet : Comme évoqué à l'instant, GRDF adapte son réseau pour répondre aux nouvelles exigences du gaz vert. Notre rôle est de mieux accompagner les éleveurs dans la construction des dossiers et dans le financement des unités. Sans oublier l'acceptabilité sociale du site. Le sujet monte en puissance à cause le plus souvent de mauvaises explications. Les riverains sont inquiets et manifestent leur opposition. GRDF connaît bien le territoire et les élus. À ce titre, il peut conseiller les agriculteurs.
Terre-net : Autre chiffre clé, en 2050, l'opérateur prévoit 100 % de gaz renouvelable. C'est l'objectif ?
C. Bellet : Oui. Et cela risque d'être une vraie révolution. Actuellement, le gaz naturel consommé en France est importé des Pays-Bas, de Norvège, de Russie, d'Algérie ou du Quatar, depuis les années 70. Demain, nous produirons notre propre gaz renouvelable, sur le territoire. L'agriculture française est riche et les éleveurs possèdent une des clés de l'indépendance énergétique du pays. Sans oublier la source de revenus complémentaires que la diversification représente...
C. Bellet : Tout à fait ! L'entreprise distribue du gaz et à ce titre, n'a pas vocation à contribuer au financement des installations. Cependant, la connaissance transversale de la filière et la force de frappe de la société lui permet d'aider les agriculteurs à réussir leur installation.
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