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« Mettre sur pied un projet de méthanisation relève parfois du parcours du combattant », déplore Hervé Gorius, coordinateur du pôle méthanisation de la Chambre d'agriculture de Bretagne. C’est du moins ce qu'il constate régulièrement dans son service, lui qui conseille les éleveurs dans la mise en place de leur dossier. « Avec mon équipe, notre rôle est de suivre les collectivités, les agriculteurs ou encore les groupements de producteurs dans leur réflexion. Ensemble, nous faisons sortir de terre un projet rentable. Pour cela, nous devons calculer le potentiel méthanogène, la dimension de l’installation nécessaire et en déduire sa rentabilité », explique le coordinateur.
Le projet bouclé et validé, la construction peut démarrer. Le service d'accompagnement propose aussi un suivi du dossier construction. Par exemple, l’étude d’impact, les dossiers de financement et de demandes d'aides sont constitués pour le compte de l’exploitant. « Nous pouvons même comparer les devis d'installateurs et assurer un suivi complet », souligne Hervé.
La méthanisation demande beaucoup de technicité
« L’installation terminée, le travail des conseillers de la Chambre ne s’arrête pas là ! La méthanisation demande beaucoup de technicité de la part du producteur », ajoute-t-il. L’AMF (Association des Méthaniseurs de France) bénéficie d’une riche expérience, qu’il faut partager via des actions concertées. « Les porteurs de nouveau projet profitent donc de cette expérience, acquise par leurs confères. En clair, nous organisons des formations pour ceux qui le souhaitent. Un éleveur peut par exemple réaliser un stage chez un "tuteur" pendant lequel, un transfert de compétences s'opère », précise Hervé.
Autre exemple, un groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE) est né en Bretagne. Son objectif est de promouvoir la mise en place de cultures intermédiaires dont l’énergie pourra être valorisée (CIVE). Les Chambres d’agriculture sont sensibles aux nouvelles technologies et travaillent prospectivement à de nouvelles techniques, pour rendre la méthanisation plus rentables.
Bio Energy Farm cherche d'autres méthodes pour développer la méthanisation
« Au départ, l’idée était de produire du méthane uniquement à partir de déjections animales, la biomasse la plus facile à trouver dans les élevages. Cependant, la technique n’est pas rentable. Il faut absolument développer d’autres méthodes pour que le sujet perdure. C’est d’ailleurs le point d’orgue de notre projet Bio Energy Farm », conclut le spécialiste.
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