« Intermarché, Findus et Carrefour s'engagent à n'utiliser que de la viande bovine française dans leurs plats préparés », a déclaré le ministre à la presse en marge de l'inauguration du Salon de l'Agriculture à Paris. Ces engagements suivent le scandale de la viande de cheval retrouvée dans de nombreux plats au boeuf, qui ont entraîné une crise de confiance à l'égard des plats préparés. Le groupe agroalimentaire Findus a été touché directement par cette affaire via son fournisseur Comigel.
Dans un communiqué, Carrefour a précisé que son engagement, qui a été signé samedi lors de la visite de François Hollande au salon, concernait également la viande de porc et se ferait via une étiquetage spécifique sur les produits. Pour les plats préparés frais, cette mesure sera appliquée « dès le mois de mars », a précisé le groupe.
« Pour rassurer les clients »
Pour les surgelés, la mise en oeuvre prendra effet « dans six mois », soit le « délai d'approvisionnement et de fabrication nécessaire pour que les viandes bovines et porcines contenues dans ces produits soient remplacées par de la viande exclusivement d'origine France », a indiqué Carrefour. Son concurrent Intermarché a de son côté annoncé le lancement à compter du mois de mars d'un étiquetage "Jean Rozé, Boeuf 100 % français" sur ses plats cuisinés « pour rassurer les clients ».
Le Groupement des Mousquetaires a précisé, dans un communiqué diffusé vendredi, que la viande bovine qu'il utilise provient de ses abattoirs de la Société Vitréenne d'Abattage (Sva Jean Rozé), implantée en France, qui travaille avec 17.000 éleveurs français. Findus, qui le premier avait dévoilé que certains de ses plats contenaient du cheval, avait annoncé cette décision dès jeudi pour application à partir de fin mars. La France ne peut néanmoins pas obliger les industriels à retravailler leurs étiquettes. Seule une évolution de la législation européenne peut les y contraindre.
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