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Arrivé à 7h15 pour petit déjeuner avec les éleveurs exposants à l’heure de la traite, François Hollande, président de la République, a parcouru près de 7 heures les allées des halls 3, 4 et 7 du 50ème Salon international de l’agriculture (Sia) qui a ouvert ses portes ce 23 février 2013. Et après un point presse, il repartait à 15 heures pour visiter les halls consacrés aux régions.
Avoir été un élu en Corrèze pendant près de 20 ans permet d’être aux faits des problèmes des agriculteurs et des éleveurs en particulier. Certains de ses interlocuteurs rencontrés tout au long de la matinée ont même été surpris par sa connaissance des dossiers de politique agricole et de l'importance que revêt l'Agriculture et les activités périphériques en termes d'emplois (plus de 3,5 millions).
Mais en cette période de crise, le président de la République est venu les poches vides pour rencontrer les éleveurs qui « sont dans une situation difficile » a-t-il déclaré à son arrivée. Mais toujours aussi optimiste, il ajoute, selon lui, que « le pire est derrière nous ».
« Ce n’est pas de l’argent que les éleveurs demandent mais des rapports plus équitables avec la grande distribution pour préserver la valeur ajoutée de leurs produits et moins de réglementations pour produire », explique Xavier Beulin, président de la Fnsea en sortant de son entretien avec François Hollande. Au cours de sa visite, ce dernier avait tenu à faire une nouvelle halte de 30 minutes dans le stand du syndicat victorieux des dernières élections des représentants des Chambres d’agriculture. Il sera pour les six prochaines années un interlocuteur incontournable du gouvernement au grand désespoir des leaders de la Confédération paysanne selon lesquels « on est revenu à l’époque glorieuse de la congestion ».
Sur le stand de la Fnsea, entouré des présidents des organisations spécialisées, Xavier Beulin a profité de son entretien pour demander au président de restaurer le dispositif d’exonérations des charges sociales des travailleurs négocié en 2009/2010. « Les dernières mesures prises coûtent 150 millions d’euros aux employeurs ».
Quelques semaines après la fraude sur la viande cheval, le 50ème Sia où sont attendus 700.000 visiteurs, est une opportunité pour le président de la République et son gouvernement de rencontrer à la fois les consommateurs, les producteurs et les transformateurs qui éprouvent chacun un besoin de transparence pour sauver les filières de production. C’est la condition indispensable pour retrouver la confiance de chacun de ces acteurs et par conséquent pour défendre le revenu des éleveurs.
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