1.700 emplois et la filière porcine bretonne sur la sellette ?

1.700 emplois et la filière porcine bretonne sur la sellette ?

Après le groupe Doux, la société d’abattage de porcs Gad Sas, fournie par les groupements Cecab et Prestor, demande le redressement judiciaire. Quatre sites bretons et près de 1.700 emplois seraient concernés. Revue de presse.

Porc charcutier Gad Cecab
Après les éleveurs de volailles, c'est l'ensemble de la filière porcine qui pourrait pâtir de ce redressement judiciaire.
 (© Terre-net Média)

« Nouveau coup de tonnerre pour l'industrie agro-alimentaire française, annonce le journal Les Echos le mercredi 13 février. Gad Sas, un des grands groupes d'abattage porcin va dès la semaine prochaine déposer le bilan auprès du tribunal de commerce de Brest. Son actionnaire majoritaire tentait depuis deux ans de vendre l'entreprise avec le soutien du comité interministériel aux restructurations industrielles et espérait rétablir l'équilibre pour préserver les 1.700 emplois. »

Réunion le jeudi 21 février

« Dans un marché confronté à de graves difficultés conjoncturelles et structurelles, la société Gad Sas a convoqué ce jour le comité central d'entreprise (Cce) pour une réunion le 21 février, où elle exposera son projet de solliciter la protection du tribunal de commerce de Brest pour ouvrir une procédure collective de redressement », indique un communiqué relayé par Libération.

Quatre sites sont concernés par ce dépôt de bilan : d'abord le siège social de Gad Sas situé à Saint-Martin-des-Champs près de Morlaix, ensuite les abattoirs de Lampaul-Guimiliau dans le Finistère et de Josselin dans le Morbihan. L'usine de découpe installée à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique sera également concernée. Par contre, les autres filiales de Cecab appartenant à sa division viandes ne sont pas touchées.

« Pas de catastrophisme pour l’instant »

Le Ouest-France du jeudi 14 février s’annonce plus rassurant :  Jean-Marc Puchois, maire de la commune de Lampaul (Ndlr : où se trouve l’abattoir de Lampaul-Guimiliau menacé de fermeture) : « Moi, ce que je craignais, c'est le couperet. Je suis toujours inquiet, mais je veux rester optimiste. Il reste des perspectives. À ce stade, on ne peut pas encore évaluer l'impact humain et financier pour le territoire. Mais rien n'est perdu. » Raymond Mercier, vice-président de la communauté de communes de Landivisiau en charge de l'économie, fait le même constat : « Les choses restent à préciser. Pour l'instant, il n'y a pas de catastrophisme dans les propos. La fermeture des abattoirs ne paraît pas être à l'ordre du jour, même s'il y aura sans doute un plan social... »

Par ailleurs, l’Agence France Presse (Afp) mentionnait mercredi que l’Autorité de la concurrence sanctionne huit abatteurs pour des pratiques anti-concurrentielles, dont Gad Sas : « la principale pratique sanctionnée est une fixation concertée des quantités de porcs achetées par cinq grands abatteurs bretons (Abera, Bernard, Gad, Groupe Bigard et Socopa Viandes) dans le but, notamment, de faire baisser le prix du porc payé aux éleveurs ». En diminuant ainsi artificiellement la demande de porcs vivants, ils ont pu aboutir à des baisses significatives de prix sur le Marché du porc breton, au détriment des éleveurs. L’Autorité précise « qu’aucun des cinq abatteurs en cause n’a contesté avoir mis en œuvre ces pratiques ».

2,4 millions de porc abbatus en 2012

Gad Sas a réalisé un chiffre d'affaires de 453 millions d'euros en 2012 pour l'abattage de 2,4 millions de porcs. Une partie est fournie par le groupement de production Prestor, actionnaire à hauteur de 35 % de Gad contre 65 % pour Cecab qui a pris le contrôle de cette entreprise en 2011, peut-on lire dans Les Echos.

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