Distributeurs et industriels en infraction

Manque de transparence, absence de contrat, non respect de la loi, etc.Bruno Le Maire et Marc Fesneau sont sans appel vis-à-vis des négociations commerciales, avec des sanctions à la clef. (©Ministère de l'Agriculture)

Distributeurs et industriels sont tous dans le même panier côté infractions vis-à-vis des lois Égalim, selon le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, au sortir du Comité de suivi des négociations commerciales le 26 janvier.

Bruno Le Maire était sans appel sur les résultats des contrôles lancés il y a quelques jours par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), comme il l'avait demandé en début de semaine. « Ces contrôles que j’ai lancés il y a plusieurs jours ont fait apparaître un certain nombre d’infractions de la part des industriels en aval de la formation du prix comme de la part de certains distributeurs », a-t-il déclaré au début de son allocution, le 26 janvier, à la suite du Comité de suivi des négociations commerciales. Et de continuer : « Je ne leur laisserai que quelques jours pour se conformer strictement à la loi Égalim, faute de quoi, ils seront sanctionnés à hauteur de 2 % de leur chiffre d’affaires. […] Je serai intraitable dans l’application de la loi. » Il parle de contrats « dans lesquels il n’y a pas encore de transparence, des accords conclus sans contrat, sans clause de révision des prix », une situation « totalement inacceptable ».

Contournement et double discours

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a, de son côté, insisté sur le nombre trop élevé « d’infractions sur l’origine des produits et leur lieu de fabrication ». Il dénonce « le contournement de la loi » avec « des centrales d’achat en dehors des frontières », « un double discours » de la part des transformateurs comme des industriels et plus simplement « le non-respect de la loi ». Les contrôles de la DGCCRF seront doublés par la suite. « Nous avons besoin d’opérateurs responsables économiquement et patriotes de l’agriculture française » afin de garder « la souveraineté alimentaire » en France, a martelé Marc Fesneau, avant de dénoncer le double discours de certains acteurs dans les médias. Les négociations commerciales actuelles s’effectuent dans un contexte inédit en 2024 à la suite notamment de la loi du 17 novembre, portée par Bruno Le Maire, pour lutter contre l’inflation des produits alimentaires. Cette dernière a réduit le temps de négociations d’un mois entre industriels et distributeurs, laissant en plan les échanges entre industriels et producteurs côté fixation du prix

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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