Si les Français ont diminué leur consommation de produits animaux au cours des dernières décennies, c’est essentiellement sur la viande bovine que la baisse est marquée, tandis qu’en parallèle, la consommation de volaille a explosé. Du côté des produits laitiers, l’évolution est plus contrastée, indique l’étude Regards d’avenir sur l’élevage, réalisée par le service Etudes économiques et prospective des Chambres d’agriculture.
La consommation de produits animaux a connu de profondes transformations au cours des dernières décennies. Entre les années 1980 et aujourd’hui, les Français mangent désormais 15 kg de viande en moins par habitant, du fait notamment de la diminution de la consommation de viande bovine, passée de 33 kg/hab/an à 22 kg/hab/an, rappelle Marine Raffray, chargée d’études au service Etudes économiques et prospective des Chambres d’agriculture.
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Ces dernières ont publié fin novembre Regards d’avenir sur l’élevage en France, un diagnostic détaillé sur les filières animales.
Cependant, cette désaffection ne touche pas toutes les viandes, puisqu’en parallèle, la consommation de viande de volaille, principalement de poulet, a été multipliée par deux en 30 ans, atteignant aujourd’hui 22 kg/hab/an. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène : le prix moins élevé de la viande de volaille, le fait que celle-ci soit plus facile à cuisiner, les préconisations nutritionnelles, mais également « les crises sanitaires qui ont secoué les filières bovine et ovine », explique Marine Raffray.
Néanmoins, on constate un ralentissement de la diminution de la consommation de viande bovine par français, indiquant peut-être un plateau bas, ajoute-t-elle.
Une évolution contrastée des produits laitiers
La consommation des produits laitiers a connu quant à elle une évolution contrastée, avec une forte diminution de la consommation de lait sous forme liquide, passée de 80 kg/an/hab dans les années 1980 à 50 kg/an/hab aujourd’hui. Pour autant, les Français ne boudent pas les produits laitiers puisque cette consommation s’est reportée sur les produits transformés (yaourts, desserts, fromages...).
Ces produits bénéficient par ailleurs du report de la consommation des protéines animales sous forme de viande, dans le cadre d’une démarche de réduction volontaire de la consommation de produits carnés que ce soit pour des raisons nutritionnelles ou environnementales. A noter que seuls 2,2 % des Français sont totalement végétariens, rappelle Marine Raffray.
L’enjeu de la restauration hors domicile (RHD)
L’évolution des lieux de consommation et d’achat joue également dans la consommation, notamment sur l’origine des produits. La restauration hors domicile (RHD), qui a progressé de 8 % entre 2019 et 2022 et représente aujourd’hui un quart des dépenses alimentaires, favorise la consommation de produits importés.
En effet, concernant la viande bovine par exemple, les achats de la RHD atteignent 50 % d’importations, contre seulement 7 % pour la grande distribution. Or, 24 % des volumes de viande bovine sont consommés hors domicile. Quant au lait, la RHD en importe 20 %, contre moins de 2 % en grande distribution. Des chiffres qui soulèvent la question de l’affichage de l’origine des produits, y compris pour les produits transformés.
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