« Très faible », le taux de signature s'élève mercredi à 54 %, selon l'Association nationale des industries alimentaires (Ania). « En général, 80 % des industriels ont signé à cette époque de l'année, et là, on en est encore très loin », a souligné une porte-parole de l'Ania. « Nous sommes un peu inquiets chaque année, mais c'est rare que tant d'entreprises n'aient pas signé aussi tard », a-t-elle ajouté.
Comme tous les ans, les supermarchés et leurs fournisseurs de l'agro-industrie doivent s'entendre sur les prix et les conditions de vente des pâtes, steaks ou autres yaourts, qui seront ensuite commercialisés en rayons.
Traditionnellement tendues, ces négociations le sont d'autant plus cette année avec la forte inflation de nombreux coûts de production, de l'emballage aux matières premières agricoles, en passant par l'énergie.
Les industriels ont en moyenne réclamé aux supermarchés de leur acheter leur production pour 2023 « 10 à 15 % » plus cher que l'année précédente. Les supermarchés rechignent à augmenter autant leur prix d'achat, le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, les jugeant par exemple « délirantes ».
Pour l'Ania, « certains distributeurs vont attendre la dernière minute, jouer la montre et signer entre le 28 février et le 1er mars », date butoir de ces négociations, évoquant par ailleurs « beaucoup de menaces de déréférencement de produits » par les supermarchés s'ils n'obtiennent pas les prix souhaités.
Une fois que les contrats auront été signés, les nouveaux tarifs seront progressivement répercutés dans les rayons des supermarchés. Certains acteurs craignent un « mars rouge » en termes de hausses de prix, ce que réfute le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
Sur le sujet des négociations commerciales, « s'il y a une inquiétude à avoir cette année, c'est sur un certain nombre d'industries agroalimentaires », a de son côté estimé mercredi le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. Il a précisé que le gouvernement travaillait à un plan de soutien à l'industrie agroalimentaire, certaines entreprises ayant fortement puisé dans leur trésorerie en 2022 et n'étant, selon lui, pas capables de faire de même en 2023.
Marc Fesneau « pense que le président en dira un mot au moment du Salon de l'Agriculture », Emmanuel Macron étant attendu samedi pour l'inauguration de cet événement, porte de Versailles à Paris.
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