Les cotations des gros bovins se maintiennent à de hauts niveaux, mais les coûts de production continuent de grimper. Avec la sécheresse, ils contribuent à l’accélération de la décapitalisation allaitante en France.
Les cours des gros bovins finis continuent de culminer à des niveaux historiques en France en raison d’une offre très limitée, note l’Idele dans ses Tendances lait-viande du 19 juillet. Mais ces prix ne permettent pas de couvrir tous les coûts de production. De fait, « l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe depuis fin février a accéléré l’envolée des prix de tous les intrants »
L’Ipampa viande bovine (l’indice des prix d’achat des moyens de production agricoles) est ainsi reparti à la hausse en mai. Plus précisément, l’indice des prix des aliments achetés était supérieur de 30 % à celui de mai 2021 et de 41 % à celui de mai 2020.
Une offre très restreinte en jeunes bovins mais des prix qui plafonnent
L’Idele rapporte une offre particulièrement restreinte en jeunes bovins (JB) : entre le 13 juin et le 10 juillet, les abattages de JB viande étaient en baisse de 6 % par rapport à 2021, et ceux de JB lait en chute de 18 %.
Les poids des carcasses sont en baisse, en raison du « coût très élevé de l’alimentation animale ». Cette « relative pénurie exacerbe la concurrence entre acheteurs ».
Mais malgré une offre en JB restreinte en France et plus globalement en Europe, la hausse des prix ralentit car l’inflation freine la demande.
Entre le 13 juin et le 10 juillet, les abattages de vaches laitières ont été stables par rapport à 2021, « après de nombreuses semaines de rétention ».
La demande est importante, notamment pour la fabrication de viande hachée. Cela s’accompagne d’une baisse du poids de carcasse moyen. Résultat : les cotations des vaches 0 et P sont toujours orientées à la hausse.
La décapitalisation s'accélère en élevage allaitant
Contrairement aux autres catégories de bovins, les abattages de vaches et génisses de type allaitant demeurent dynamiques (+ 3 %/2021 entre le 13 juin et le 10 juillet), poussés par les prix élevés des aliments et par la sécheresse.
« La décapitalisation s’est encore accélérée au mois de mai », constate l’Idele. Au 1er juin, le nombre de vaches allaitantes présentes en France avait ainsi reculé de 3,1 % par rapport à 2021, et « les effectifs de génisses de 24 à 36 mois étaient en baisse de 2,3 % ».
La cotation de la vache U est restée orientée à la hausse, atteignant 5,60 €/kg de carcasse début juillet (+ 18 %/2021 et + 24 %/2020). Celle de la vache R n’a gagné qu’un centime, à 5,28 €/kg (+ 28 %/2021 et + 32 %/2020).
Autres faits marquants : les cours des veaux de boucherie ont commencé leur baisse saisonnière et « la cotation française du veau nourrisson n’a pas enregistré de pic saisonnier, contrairement à la cotation espagnole qui continue de creuser l’écart ».
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