« Après des cours à la dérive, la sécheresse, c'est le gâteau sur la cerise pour les éleveurs », se désespère le président du marché au cadran de Châteaumeillant , Jacky Blinet, qui évalue la perte d'exploitation pour sa structure à 15.000 euros par semaine de fermeture. Le marché pourra peut-être ouvrir mardi pour des transactions limitées à des ventes pour un abattoir situé dans la zone de restriction, a-t-il indiqué à l'Afp.
« Alors que cette maladie n'est pas transmissible à l'homme, les informations sur les cas de contaminations font chuter la demande pour la viande ovine chez les musulmans pour la fête de l'Aïd, le 24 septembre », a déploré Jacky Binet. « Normalement, en période de fête musulmane, nous ouvrons le marché tous les mardis pour la vente d'ovins, alors que le reste de l'année les opérations n'ont lieu que tous les lundis et un mardi sur deux », a-t-il précisé.
Le président du marché au cadran de Châteaumeillant a critiqué les restrictions de circulation imposées au bétail pour une « maladie ni transmissible à l'homme, ni contagieuse », selon lui. « C'est comme si en cas d'épidémie de grippe on mettait toute la population en quarantaine », a-t-il fait valoir. « En 2007, le marché de Châteaumeillant est resté fermé pendant six semaines à cause de cette maladie », a-t-il rappelé en précisant qu'il réalise un chiffre d'affaires annuel de 27 millions d'euros.
Les autorités françaises ont étendu la semaine dernière les zones réglementées après la découverte de nouveaux cas d'infection . Un premier cas de foyer de fièvre catarrhale ovine (Fco) dans l'Allier (centre) avait été annoncé le 11 septembre par le ministère de l'Agriculture .
Les espèces sensibles à la Fco sont les ruminants domestiques (ovins, bovins, caprins) et sauvages. Elle entraîne notamment des fièvres, des troubles respiratoires, le bleuissement de la langue et un oedème de la face. Cette maladie est strictement animale, elle n'affecte pas l'homme et n'a aucune incidence sur la qualité des denrées (viande, lait, etc).
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