Plusieurs cas de fièvre charbonneuse, une maladie transmissible à l'homme, ont été détectés chez des bovins dans le Cantal, conduisant les services de l'Etat à prendre des mesures sanitaires, a indiqué vendredi la préfecture.
De premiers cas ont été décelés en juillet sur une parcelle d'estive à Collandres. La vaccination et des mesures de biosécurité (isolement, désinfection...) avaient permis de protéger le cheptel, souligne la préfecture. Un nouveau foyer a toutefois été identifié le 13 août à proximité sur la commune de Trizac où des animaux ont été retrouvés morts. Un troisième foyer, pour lequel des analyses sont en cours, est suspecté depuis mardi, toujours sur la commune de Trizac.
« Sans attendre la confirmation de la maladie par le laboratoire national de référence, l'élevage concerné est mis sous surveillance avec interdiction de sortie des animaux de l'exploitation et des pâturages où ils se trouvent », précise la préfecture.
L'interdiction d'accès à la zone « est signalée sur site et doit être strictement respectée ainsi que des mesures de bon sens à proximité (tenir les chiens en laisse, ne pas toucher d'animaux morts, ne pas ramasser de végétaux de types fleurs, baies, champignons, etc.) ».
Selon la préfecture, « seules les personnes ayant manipulé les cadavres d'animaux morts de la maladie peuvent présenter un risque d'avoir été contaminées » : « Elles ont toutes été identifiées et orientées vers leur médecin traitant afin de pouvoir bénéficier si besoin d'un traitement antibiotique préventif ».
Les cas de contaminations d'animal à homme restent « rares et consécutifs à des contacts directs ou à l'ingestion de viande contaminée », précise-t-elle.
La fièvre charbonneuse affecte principalement les herbivores. Elle est due à la bactérie Bacillus anthracis qui a la particularité de persister pendant plusieurs années sous forme de spores dans les sols. La maladie se manifeste chez les animaux sous la forme notamment d'une forte fièvre, avec des symptômes généraux, circulatoires, hémorragiques, digestifs et urinaires, et évolue rapidement vers la mort.
Les derniers cas humains en France remontent à 2008. La transmission de la fièvre charbonneuse d'une personne à une autre n'a jamais été observée.
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