Le ministère de l'Agriculture a annoncé lundi 5 août 2024 lancer une campagne de vaccination volontaire et gratuite dans le Nord de la France contre un nouveau type de fièvre catarrhale ovine (FCO), qui provoque des décès parmi les moutons.
« Face au risque d'introduction d'un nouveau sérotype de la fièvre catarrhale ovine en France depuis le nord de l'Europe, le ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire mobilise un stock de vaccins pour limiter les impacts de cette maladie », est-il indiqué dans un communiqué.
Le ministère affirme disposer de 600 000 doses du vaccin Bultavo 3 (laboratoire Boehringer Ingelheim) et 4 millions de doses du vaccin Bluevac 3 (laboratoire CZV), grâce à une commande passée « par anticipation » le 5 juillet.
Ces deux vaccins ont depuis « obtenu une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) auprès de l'Agence nationale du médicament vétérinaire de l'Anses le 25 juillet », précise le ministère de l'Agriculture.
Le sérotype 3 de la FCO, qui n'est pas transmissible aux humains, a fait irruption en Europe fin 2023 aux Pays-Bas, avant de s'étendre en Allemagne, en Belgique et de traverser la Manche jusqu'en Grande-Bretagne. Cette fièvre était déjà présente en France, mais avec les sérotypes 4 (en Corse) et 8 (en France continentale).
Prévenir la mortalité dans la zone régulée
Après la détection du nouveau sérotype dans un foyer belge proche de la France, le ministère de l'Agriculture avait annoncé mercredi la création d'une zone « régulée », du Pas-de-Calais à la Moselle, où les déplacements de bovins, chèvres et moutons sont soumis à des restrictions.
Une vaccination « volontaire » sera proposée et le vaccin « mis à disposition gratuitement par l'Etat », a annoncé lundi le ministère.
Les éleveurs concernés devront passer commande auprès d'un vétérinaire sanitaire, qui recevra le vaccin « à partir du 14 août », et pourront l'administrer eux-mêmes à leurs bêtes. Une « deuxième livraison sera effectuée le 31 août », est-il précisé.
Cette campagne de vaccination a été « engagée en urgence dans l'objectif de réduire les signes cliniques et prévenir la mortalité à l'intérieur de la zone régulée », souligne le communiqué.
La FCO, aussi connue comme « maladie de la langue bleue », passe d'un ruminant infecté à un animal indemne par l'intermédiaire d'insectes piqueurs, des moucherons culicoïdes. Elle affaiblit les animaux, provoque des pertes économiques et perturbe les échanges internationaux. Sa détection n'entraîne pas l'euthanasie des animaux, contrairement à la grippe aviaire.
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