Un peu partout en France, le mercure met les plantes à rude épreuve. Alors que juillet pointe à peine le bout de son nez, certains maïs ont à supporter des températures flirtant avec les 40°C. Faut-il pour autant craindre des répercussions pour le rendement ? Si le maïs reste une plante équatoriale, la chaleur reste dommageable une fois certains seuils passés. « Les températures optimales de développement se situent entre 25 et 30°C mais la plante peut subir sans dommages jusqu’à 35°C. L’humidité est un plus, et permet à la plante de mieux supporter les épisodes de canicule. Au-delà, les conséquences possibles dépendent de son stade mais aussi de son alimentation en eau », explique Arvalis.
Peu de conséquences en dessous de 36°C
La plante est particulièrement vulnérable lors de la floraison. « Si les températures maximales dépassent 36°C, la floraison peut être perturbée. La gravité de ce type d’accident devient importante au-delà de 38°C », poursuit l’Institut du végétal. Au-delà des 36°C, la qualité du pollen est altérée alors que la période de floraison de la panicule est réduite. « Cela peut entraîner d’importants problèmes de pollinisation et donc de fécondation des ovules. »
Sur la période 8-12 feuilles, actuellement en cours sur la plupart des maïs, la plante peut supporter des températures allant jusqu’à 38°C sans conséquences irréversibles, même si les bouts des feuilles peuvent parfois être brûlés. Noter toutefois que la croissance est ralentie lorsque le seuil des 36°C est dépassé.
D’après les données partagées par la Chaîne Météo, ces températures devraient être franchies ce mardi dans le Sud-Ouest, ainsi que dans le Centre de la France, et se poursuivre sur la région Centre mercredi.
La disponibilité en eau joue sur la capacité du maïs à encaisser les coups de chaud. Plus la plante croît, plus sa consommation en eau augmente avec l’accroissement de sa surface de feuilles. « Les symptômes caractéristiques sont un enroulement ou un étalement (photos) des feuilles, accompagné d’un desséchement précoce et progressif des feuilles du bas de la plante. »
Le stress hydrique est d’autant plus critique lors de la floraison. Il réduit la sortie des soies. Avant le stade 10 feuilles, il est relativement réversible, et sans conséquences pour le rendement.
La grêle fait des dégâts localisés
Ailleurs en France, les cultures ont été pénalisées par la grêle. En Bourgogne, Aude Pocchiola compose avec des maïs « origami ». « Nos champs de maïs ont décidé de se lancer dans l’art abstrait cette année… », regrette l’éleveuse. « C’est impressionnant, mais je pense qu’il n’y aura pas trop d’impacts. »
D’autres, dans l’Allier, ont eu moins de chance. « Tempête à Saint-Pourcain dans l’Allier », commente Bruno Ricour, photo à l’appui.
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