Dans les sols de limon, le passage d’une situation d’excès d’eau prolongé à un desséchement rapide a conduit à une forte reprise en masse de l’horizon de surface. Ces sols refermés se réchauffent lentement et le phénomène s’est accentué avec le temps frais de mi-avril.
Travailler en bonnes conditions, sur sol qui s’émiette bien
Travailler en conditions trop sèches conduit à des préparations motteuses qui compromettent la levée du maïs. Finalement, la pluie des derniers jours d’avril a plutôt été bénéfique pour faciliter l’émiettement de ces sols repris en masse.
Toutefois, difficile de positionner un chantier de semis cette année, avec le régime météo instable qui semble s’installer. Même si on est déjà en mai et que le potentiel climatique de la culture est entamé par le retard de semis, il faut privilégier les conditions de préparation de sol et attendre un bon ressuyage des parcelles pour intervenir (sol non collant, s’émiettant facilement).
La campagne 2023, marquée également par des semis difficiles, n’est pas loin pour nous rappeler l’importance d’avoir de bonnes conditions d’implantation : l’an dernier en effet, les préparations motteuses se sont soldées par des levées très échelonnées, avec, à la clé, des difficultés pour désherber, des attaques de ravageurs plus préjudiciables. Les semis en force de fin avril – début mai 2023 n’étaient pas les plus beaux car ils ont souffert d’un mauvais enracinement, avec des cultures à la peine lors des périodes sèches de juin. Fort heureusement, ces hétérogénéités ont été compensées par les pluies régulières de l’été. Elles auraient été très préjudiciables en cas d’été sec.
Des levées rapides et homogènes, meilleure arme contre ravageurs et adventices
Les maïs qui « patinent » au démarrage car semés sur sols non réchauffés ou mal ressuyés sont moins compétitifs vis-à-vis des levées d’adventices, des ravageurs du sol et plus exposés aux attaques de mouches.
Cette année, il est également important de surveiller les limaces, particulièrement actives avec l’humidité ambiante.
Les pluies régulières actuelles sont favorables à l’efficacité des premiers désherbages.
Les tous premiers semis réalisés en plaine (sud 85, 72, sud 49) à mi-avril ont connu des conditions séchantes peu favorables aux herbicides racinaires. Toutefois, appliqués en prélevée, ils ont pu bénéficier de la fraîcheur résiduelle du semis. Le retour de pluies fin avril contribue à régulariser leur efficacité.
Rappelons que les conditions d’efficacité des racinaires dépendent de la qualité de préparation de sol et de l’humidité. Elles sont optimisées avec au moins 10 mm de pluie dans les 10 jours après l’application.
Les parcelles avec une flore dominante de graminées estivales et de ray-grass doivent être désherbées dès le semis, avec des produits à action racinaire. Les solutions de rattrapage foliaires sont limitées sur cette flore.
Réglementation : avec l’excès d’eau hivernal, les assolements sont parfois bouleversés cette année, avec des successions maïs – maïs non envisagées initialement. Il faudra alors intégrer le fait que certains herbicides ne sont applicables qu’une fois tous les deux ou trois ans (Adengo Xtra, Calaris…) et ajuster les programmes de désherbage en conséquence.
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