Nous rentrons dans le dur
de notre conversion bio. Pour la première fois, nous conduisons sans pesticides le maïs et les blé ou triticale associés à des protéagineux. L’an passé, des traitements phyto avaient été réalisés avant le démarrage de notre conversion. Notre satisfaction est de nous en être débarrassés. En revanche, nous n’avions pas mesuré le temps nécessaire au déchaumage, broyage, désherbage, etc., des 380 ha de cultures. Nous avons dû investir dans du matériel adapté à cette façon de cultiver. Côté prairies, nous avons essayé d’anticiper en semant 150 ha de mélanges graminées + légumineuses qui se fauchent au même moment. Sinon, on y consacrerait tout notre temps au printemps et en été. Malgré tout, nous appréhendons le printemps, d’autant plus qu’un des salariés part s’installer. Nous nous préparons à un recrutement compliqué. Notre autre satisfaction est d’avoir raccroché le TP à 33 g/l. Il était descendu sous les 31 g. Nous avons augmenté le niveau alimentaire de la ration de base tout en maintenant la fréquentation des vaches aux robots. Nos repères changent. Il faut nous en faire de nouveaux. Début novembre, à l’arrêt du maïs ensilage, pour plus d’ensilage d’herbe et de maïs épi, il y a eu du cafouillage dans le calage de la ration de base. Il a été difficile de maîtriser le transit. Les vaches ont perdu un peu d’état, baissé en taux et fertilité. Le niveau d’étable hivernal a diminué de 3 kg de lait par vache (passant de 37 kg à 34 kg). Depuis le début de la conversion, nous plafonnons les concentrés aux robots à 4 kg (8 kg avant). Nous faisons le choix de les acheter et de vendre les 206 ha récoltés en grains. Les prix des aliments bio sont pour l’instant stables car pas connectés au marché conventionnel. »
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