Le maïs représente une grosse part de la ration des bovins. Le silo dans lequel il faudra piocher pendant un an se doit d'être impeccable pour assurer un fourrage de qualité aux animaux. Pour cela, quelques règles sont de mise le jour du chantier : un silo propre et bien préparé, un tassement suffisant et un bâchage impeccable.
Le top départ est lancé : les ensilages de maïs sont déjà en route dans certaines régions. Si le maïs constitue pour beaucoup le principal aliment du troupeau, il ne faut pas perdre de vue qu’un silo bien conçu limitera les pertes.
Bien préparer son silo : la propreté est de mise
Qu’il soit en couloir, en taupinière ou en boudin, la taille du silo se prévoit en fonction de l’avancée du front d’attaque. Il est conseillé d’avancer d’environ 10 cm par jour en hiver et de 20 à 25 cm en période chaude pour limiter les pertes par échauffement. Lors de la préparation du silo, un petit calcul s’impose alors pour définir sa largeur et sa hauteur.
Avant la mise en route du chantier, il faut nettoyer la plateforme qui accueillera le maïs et poser les bâches sur les bords. Si le sol n’est pas bétonné, il est conseillé de le recouvrir d’une bâche propre. Idéalement, il faut prévoir une pente de 3 à 5 % du fond du silo vers l’entrée pour l'écoulement des jus et orienter le front d’attaque au nord.
Les abords du silo doivent être propres, si possible empierrés ou bétonnés, pour éviter de ramener de la terre dans les silos lors du déchargement des remorques, première source de butyriques. Les roues du tracteur tasseur doivent de ce fait être impeccables !
Le tassement prime sur la vitesse du chantier
Après avoir réglé la longueur de coupe et le serrage de l’éclateur, l’ensilage peut commencer. Les débits de chantier sont de plus en plus rapides au fil des années. Arvalis-institut du végétal rappelle cependant dans plusieurs articles : « c’est le tassement qui conditionne la vitesse de récolte et non l’inverse. » En effet, avec des ensileuses toujours plus grosses et des bennes conséquentes, le maïs passe vite du champ au silo mais il faut prendre le temps de tasser suffisamment pour rendre le silo le plus hermétique possible. Plus le maïs est sec, plus le tassement est difficile. Pour rappel, il convient d’ensiler entre 30 et 32 % MS pour éviter les écoulements ou à l’inverse les échauffements et préserver les valeurs alimentaires.
Pour améliorer cette étape, il est possible d’augmenter d’un bar la pression habituelle des pneus du tracteur. Le fourrage doit être étalé en couches régulières d’environ 20 cm après chaque benne et être tassé lentement sur toute la largeur du silo. Si l’on trouve parfois des moisissures en périphérie des silos, c’est parce que le tassement y est trop souvent négligé. Il faut avoir en tête qu'une benne ne peut être déchargée que lorsque les traces de roues du tracteur ne sont plus visibles sur le tas. Il peut être pertinent de faire deux silos en simultané afin de ralentir la cadence du chantier (il faudra néanmoins prévoir un tracteur tasseur pour chaque silo).
Bien couvrir pour éviter les mauvaises surprises à l’ouverture
Une fois l’ensilage terminé, reste l’étape importante de la fermeture du silo. La bâche plastique doit être de qualité, bien posée et recouverte d’une bâche plus épaisse pour que le silo reste le plus hermétique possible et soit protégé des intempéries ou des nuisibles. Il est essentiel de mettre du poids sur le silo afin d’assurer un bon contact entre le fourrage et la bâche. Il faut également veiller à bien lier ces bâches aux murs et au sol.
Lors de l’ouverture du silo, il faut veiller à limiter les entrées d’air par-dessus ou par le front d’attaque. Pour cela, il vaut mieux reculer la bâche, la lester et soigner le désilage tout en avançant assez rapidement tous les jours. Le risque principal reste l’échauffement du maïs. Pour le vérifier, il est pertinent de prendre régulièrement la température du front d’attaque (faire une quinzaine de mesures pour établir une moyenne fiable). La température du front doit être au maximum supérieure de 5°C à celle extérieure.
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