Les variétés Panam à haute teneur en huile sont des hybrides simples, à cultiver comme toute autre variété de maïs. Selon Jean-Luc Chausseblanche, commercial grand ouest, l'objectif est d'amener directement aux éleveurs l'énergie nécessaire à l'alimentation de leurs troupeaux.
Deux axes de travail pour la sélection maïs de Panam : les variétés conventionnelles grain et fourrage et celles riches en huile. « Plus de 20 années de recherche ont été nécessaires pour mettre au point les premières variétés RH. Cette voie originale de sélection nous a permis de doubler la teneur en huile des maïs RH (6,5 à 7 % versus 3 % pour les variétés conventionnelles) et de la quadrupler pour les variétés RH+ (11 à 12 %) », indique Frédéric Poujaud, directeur de Panam Semences. « Notre réserve génétique nous permet déjà de dépasser 25 % d’huile sur les nouvelles variétés. »
Risque d'acidose réduit
Les maïs riches en huile se destinent à l’alimentation animale. L’huile du maïs est contenue dans le germe du grain, visiblement plus volumineux dans un maïs RH. « L’incidence en termes énergétique est notable. A l’auge, vous obtenez 0,02 à 0,03 Ufl/kgMS supplémentaire. Les maïs riches en huile ont un niveau de matière azotée totale supérieure de 0,4 point par rapport à une variété conventionnelle. Mais surtout, cette plus-value énergétique se fait sans augmenter la teneur en amidon ce qui réduit le risque d’acidose normalement liée à un plus fort apport d’énergie. »
La haute teneur en lipides des maïs RH permet d’augmenter la concentration énergétique des rations en particulier pour les hautes productrices et en début de lactation, sans modification du pH ruminal. La production laitière s’en trouve augmentée en quantité et en qualité. « Riches en acides gras insaturés, ils améliorent, en plus, la qualité nutritionnelle des produits animaux. » Le maïs riche en huile intervient comme composant alimentaire dans les rations oméga 3 des animaux de la filière Bleu Blanc Cœur par exemple.
Rendement à niveau
Les premiers hybrides ont déjà quelques années, mais leurs performances agronomiques ne parvenaient pas à rivaliser avec les variétés conventionnelles. « Aujourd’hui le rendement en matière sèche de nos hybrides arrive à 97-98 % de celui des témoins. Des progrès ont également été opérés en matière de résistance aux maladies et de précocité. La teneur en Ufl peut maintenant faire la différence. La technologie commence donc à trouver un écho favorable auprès des producteurs. »
Les maïs RH ont des grains à 6-7 % de matière grasse. Les grains des RH+ ont un taux de matière grasse à 10-12 %. L’adoption de variétés RH nécessite une adaptation des rations.
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