« Assez de cette gestion archaïque ! »

Le monde laitier bouge partout, sauf en France. Notre pays reste paralysé par vingt-cinq ans de gestion administrée des quotas. Une gestion qui a donné une impression énorme de pouvoir à certains qui craignent de le perdre avec la fin des quotas. Ils espèrent sans doute le retrouver par le biais des coopératives, mais faute de se préparer, beaucoup d'entre elles ne seront pas en ordre de bataille pour 2015. Leur unique proposition consiste à imposer un double prix-double volume, ce qui revient à faire reposer la responsabilité de la valorisation du lait sur les producteurs qui n'ont aucune prise sur les marchés.

Pendant ce temps, nos concurrents, Allemands en tête, poursuivent leur restructuration et foncent sans états d'âme vers la fin des quotas avec, pour objectif, d'asphyxier la production française. Mais ne le faisons-nous pas nous-mêmes en maintenant une gestion archaïque quand il faudrait accélérer notre adaptation ? Certains proposent de mettre en place un autre système très encadré. Dans quel but, sinon celui de conserver leur pouvoir ?

De leur côté, les industriels privés regardent les choses se faire, certains avec effarement. Et on peut les comprendre.

Comment pourraient-ils se développer en France avec un maillon production aussi incertain sur son avenir ? Cette incertitude est entretenue par des discours politiques et syndicaux pour le moins contradictoires par rapport aux orientations européennes. Car, depuis plus de dix ans, tous les gouvernements ont acté la politique laitière décidée à Bruxelles. Mais ils ont pris soin d'occulter tous ces choix, avec la complicité passive de certains représentants professionnels. Maintenant, il faut regarder l'avenir et il peut être favorable à la condition de libérer les producteurs des contraintes du passé et de ne pas les faire rêver à un hypothétique retour en arrière.

Nous, producteurs français, avons des atouts énormes.

Nous sommes capables de réagir. Il n'est pas trop tard pour reprendre notre place en termes de volume et de valorisation de notre lait. »

RONAN JACQUES, ÉLEVEUR DANS LE MORBIHAN

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

Alsace Lait

Tapez un ou plusieurs mots-clés...