« Parlez-nous de systèmes économes »

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J'étais ravi en ouvrant votre numéro 241 de décembre : enfin un dossier sur les charges en élevage laitier ! Dommage néanmoins que vous n'y ayez pas traité, parmi les solutions « pour réduire la facture », du choix que font certains de s'orienter vers des systèmes de production où les achats de concentrés sont réduits à leur strict minimum. Se regrouper pour faire ses achats en commun ou acheter à contre-saison, pistes que vous évoquez, ne va pas aider tous les producteurs qui sont dans la misère et qui, pour certains, ne peuvent plus dépenser 1 €. Les systèmes de production fondés sur la recherche d'autonomie alimentaire, du type de ceux du réseau Civam ou autres, méritent d'être mieux connus et promus. Leurs résultats économiques montrent qu'ils sont très résistants dans des situations telles que celles que nous subissons en ce moment.

La filière laitière est malheureusement aujourd'hui trop concentrée sur les volumes à produire par UTH, sans se soucier de la capacité de l'exploitation et de son capitaine à assurer cette augmentation de production. Quand s'y ajoute l'automatisation de beaucoup de tâches pour pallier le manque de main-d'oeuvre, on se retrouve avec de grosses structures, très endettées. Cela ne vous dit rien ? Ça a été le choix du Danemark. Résultat : les jeunes et moins jeunes y croulent sous les dettes et travaillent pour les banques devenues les vraies propriétaires de leurs exploitations. Il serait urgent que l'on prenne le temps de réfléchir sur la valeur ajoutée plutôt que d'accepter cette fatalité de l'agrandissement qui nous fait disparaître les uns après les autres.

La réponse de la rédaction : « Vous avez complètement raison. Avant de penser à acheter des intrants en commun ou six mois à l'avance pour réduire ses factures, mieux vaut travailler à l'autonomie de son exploitation, voire faire le choix d'un système de production très économe. Nous nous faisons régulièrement l'écho de ce type de système. S'il n'a pas été abordé dans ce dossier spécifique, c'est que nous avons choisi de nous focaliser sur quelques pistes de réduction des charges plus faciles et rapides à mettre en place que modifier son système d'exploitation, travail de plus longue haleine. Mais l'un peut évidemment aller avec l'autre. »

HERVÉ, ÉMILIE ET BENOÎT DROUIN, POLYCULTEURS-ELEVEURS DANS LA SARTHE

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
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La tuberculose bovine fait frémir les éleveurs bas-normands

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« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe

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