L'édito du mois dernier, intitulé « Admettre la réalité du libéralisme », a provoqué des réactions de rejet chez certains d'entre vous. Je voudrais leur dire que je m'en excuse, car mon intention n'était pas de choquer. Je souhaitais simplement interpeller sur le fait que le libéralisme, que je ne défends absolument pas, est entré dans les faits. Il ne sert à rien de le nier, on en a vu clairement les conséquences en 2009. Être réaliste me semble être une nécessité, mais cela n'implique pas de baisser les bras.
Je crois sincèrement que les gouvernements et les élus peuvent encore agir à Bruxelles pour conserver un minimum de régulation des marchés et des volumes. Il faut les pousser à aller au-delà des discours.
Je crois aussi que l'on n'échappera pas à une réflexion sur la compétitivité des élevages français, même si ça fait mal. Elle doit progresser et les responsables professionnels ont beaucoup à faire pour aider. Cela ne veut pas dire que l'agrandissement est la panacée. C'est une option parmi d'autres. Mais le carcan administratif reste trop lourd pour permettre à chacun de s'adapter.
De plus, il existe un risque d'aller vers un système franchement libéral, comme celui que connaît la filière porcine. Je vis en Bretagne et je connais tous les dégâts humains et sociaux qu'il engendre. Je ne défends nullement cette voie, mais j'estime qu'il est de la responsabilité de L'Éleveur Laitier de vous alerter.
par Pascale Le Cann, chef de rubrique
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