Cliquer sur le curseur pour lancer la vidéo.
Mathieu et Florian Pouteau sont associés avec leur père Franck au sein du Gaec de l'Hommeau, à Saint-Germain-d'Anxure en Mayenne. Une exploitation de polyculture-élevage − 110 VL et 160 ha − créée par leurs grands-parents en 1976. « Ils ont commencé avec 5-6 vaches et 22 l de lait/jour, vendus au bout du chemin. Quand ils nous ont transmis la ferme, ils produisaient 600 000 l à l'année », racontent les deux frères qui éprouvent de la fierté à faire perdurer, en famille, ce que les générations précédentes ont construit et leur ont appris.
« Travailler en famille : une force »
« On peut compter les uns sur les autres, c'est une vraie force ! », poursuivent-ils. Car, même retraités, la grand-mère et le grand-père sont toujours prêts à donner « un coup de main ». « Eux aussi sont fiers de nous et de leur fils, je pense », appuie Mathieu, qui s'est installé en 2018, un peu plus tôt que prévu, à 18 ans seulement, suite aux problèmes de santé de son père, lui-même sur la ferme depuis 1995. Heureusement, tout était là pour y arriver : grâce à des travaux récents, les moyens de production étaient fonctionnels. « Il n'y avait plus qu'à travailler », fait remarquer Mathieu.
« Tout se passe bien » et il s'en réjouit ! « Avec mon frère, qui nous a rejoint en 2020, et mon père, nous nous sommes toujours bien entendus. Nous sommes complémentaires même si nous savons tout faire sur l'exploitation », précise-t-il. Ainsi, c'est plus facile de se dégager du temps libre, « pour la chasse ou le foot », voir de « s'absenter quelques jours ». L'objectif des éleveurs : « travailler du lundi au vendredi ». Autrement dit « n'avoir que l'astreinte le week-end ».
« Performants sur le travail et les coûts de production »
Dans cet élevage, la recherche de performance passe donc par l'organisation du travail et des équipements adaptés. En particulier : une salle de traite bien dimensionnée − 2x12 postes − qui permet de traire 110 vaches en « 1 h à 1h10 + 30 min de lavage ». Avec le suivi, l'alimentation, la reproduction, les éleveurs consacrent 5 h par jour à leur troupeau. 300 bêtes au total, dont une trentaine de veaux et une quarantaine de taurillons. « Nous entretenons un lien fort avec les animaux. Nous sommes plus souvent avec eux que chez nous ! », lancent les jeunes producteurs.
On produit avec ce que nos terres nous offrent.
Aujourd'hui, la production laitière atteint 970 000 l/an et représente 80 % du chiffre d'affaires, les 20 % restants provenant des céréales. Mais malgré leur haut niveau de technicité, Mathieu, Florian et Franck Pouteau ne souhaitent pas l'augmenter davantage. « On a moins de souci avec des vaches à 8 000 l qu'à 10 000 l, moins de frais alimentaires et vétérinaires surtout », résument-ils.
Les coûts de production sont également optimisés : « On produit avec ce que nos terres nous offrent. On est autonomes, on n'achète pas à l'extérieur. » L'avenir pour Mathieu et Florian : « Maintenir les mêmes niveaux de production, de coûts et donc de marges, en cherchant toujours à améliorer » les pratiques et stratégies de l'élevage.
Autre source : vidéo du Gaec de l'Hoummeau, publiée sur Youtube le 9 décembre 2021.