Pour ajouter l’article à vos favoris identifiez-vous.
En Haute-Loire, Christine Vazeille est en train de passer, à son fils Jean-Baptiste, les rênes de l'élevage laitier où elle a travaillé toute sa carrière avec son mari. Selon elle, pour que cela se passe bien, il faut laisser ses enfants « apporter leur touche » et ne pas se dire « pourquoi changer ? ». Un « choc générationnel » nécessaire.
Cliquer sur le curseur pour lancer la vidéo, réalisée par le Cniel et postée sur la chaîne Youtube France Terre de Lait.
Lorsqu'elle s'est installée avec son époux, à Saint-Just-près-Brioude en Haute-Loire, Christine Vazeille « ne savait pas si elle passerait sa carrière sur la ferme ». Finalement, c'est ce qu'elle a fait et elle ne regrette pas ! Non issue du milieu agricole, elle « y a trouvé sa place », se familiarisant avec sa nouvelle profession − éleveuse laitière − « au jour le jour, à l'instinct ». Mais pas seulement et elle le reconnaît volontiers : « Je ne savais pas faire et on m'a permis d'apprendre. On m'a laissé du temps pour faire mes preuves. »
Moi, j'ai appris au jour le jour, à l'instinct.
Aujourd'hui, la structure compte 70 VL et 105 ha en zone de montagne (prairies + cultures pour l'alimentation du troupeau). Le mari de Christine est bientôt à la retraite. Elle, en revanche, doit travailler encore quelques années avec son fils, parti quelque temps, avant de se dire : « Pourquoi pas reprendre l'exploitation familiale ? » « Tout petit déjà, il avait un bon contact avec les vaches. Je sentais que ce n'était pas une contrainte pour lui », se souvient sa maman.
D'autres façons de voir et faire
Jean-Baptiste est revenu, avec d'autres façons de voir les choses, d'autres pratiques. Avant de réfléchir à ce qu'il souhaite produire et comment, il se « demande ce que les consommateurs veulent ». Pour lui, il est « important de s'épanouir dans son métier d'éleveur comme de montrer, à la société, que c'est quelque chose de beau, de propre, et qu'elle n'a rien à nous reprocher ». Et, « il ne faut pas l'oublier », si le travail est essentiel, la famille reste la priorité.
« C'est normal que notre fils veuille mettre sa touche, conclut l'éleveuse, consciente « qu'il a apporté de la technicité », notamment via le pâturage tournant dynamique « Il y a un petit choc générationnel. "tout va bien comme ça, pourquoi changer ?", a-t-on d'abord pensé. Oui, mais non en fait ! »
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Angus, Charolais, Blanc Bleu : quelle race préférer pour le croisement laitier ?
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »
Décapitalisation : profiter de l’hémorragie pour faire naître un élevage durable ?
« Je ne m’attendais pas à ce que mes vaches puissent faire du vêlage 2 ans »
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
L’huile de palme est à manier avec précaution
Subventions aux agroéquipements : « il faut arrêter la perfusion » juge la FNEDT
DNC : des éleveurs subissent l’abattage pendant que d’autres diffusent la maladie
Viande bovine : des prix au plus haut, mais qui pour élever les vaches demain ?
« Je vends mes broutards 20 à 25 centimes plus chers grâce aux marchés aux bestiaux »