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Vouloir transmettre son exploitation à des jeunes et mettre tout en œuvre pour y parvenir ne suffit parfois pas malheureusement. Michel Lemonnier voit, non sans déception, partir ses terres pour agrandir d'autres structures. Cet article fait partie d'une série de témoignages de cédants sur la transmission de leur ferme.
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L'exploitation : Michel Lemonnier exploite 35 ha (15 ha en propriété et 20 ha en fermage) à Martigné-Ferchaud (Ille-et-Vilaine), avec un troupeau de vaches laitières (350 000 l/an), et engraisse quelques porcs.
La stratégie de transmission : Michel Lemonnier sera à la retraite en novembre mais a cessé ses activités d'élevage il y a deux ans. Suite à des relations difficiles avec son propriétaire, il ne peut transmettre que 15 ha de foncier qu'il possède.
Son objectif initial :céder ses terres à des repreneurs qui créeraient un atelier dit "alternatif" (volaille, ovin, caprin, maraîchage, fabrication de pain).
La transmission est en train de changer radicalement et rompt avec le modèle agricole familial traditionnel.
Au cours de la formation qu'il a réalisée pour préparer sa transmission, l'éleveur se pose la question de convertir sa ferme en bio, d'autant que ses pratiques sont très proches de ce mode de production, se disant qu'« il serait alors plus simple de transmettre cette structure de petite taille ». Mais face à l'augmentation des conversions actuellement, il songe à la vente directe qui « exige cependant un investissement conséquent en argent et en temps ».
Il revient donc à son idée de départ. Une petite dizaine de candidats se présentent, ce qui étonne Michel qui s'est lui aussi installé après un tiers avec un projet différent. Trois d'entre eux seulement semblent « crédibles ». « Il faut savoir faire le deuil de ce qu'on projette parfois au départ pour la reprise. Le repreneur n'est pas là pour réaliser ce que l'on n'a pas fait pendant sa carrière. À lui de faire ses choix car, c'est lui qui en sera responsable par la suite », fait-il remarquer. Malheureusement, aucun des trois projets ne se concrétise.
Son projet final : Michel doit se résoudre au « plan B » − vendre ou louer les 15 ha de foncier en propriété pour agrandir une autre exploitation− non sans une « certaine déception ». « Les jeunes ont des opportunités, des places à prendre en agriculture, mais n'y vont pas forcément. Même des fermes très bien structurées ne trouvent pas de repreneur. Or, c'est important de maintenir le tissu agricole local. »
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