[Interview] Stéphanie Restif : « Il faut limiter les imprévus sanitaires à l'installation »
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Vous prévoyez de vous installer en Bretagne, de céder votre cheptel ou de fusionner deux troupeaux ? Le GDS Bretagne vous propose d'évaluer la situation sanitaire des animaux afin d'éviter les imprévus et leurs impacts économiques. Stéphanie Restif, responsable conseil santé du GDS Bretagne explique : « Notre objectif est de prévenir la survenue de problèmes sanitaires liés au changement de conduite entre le cédant et le repreneur et au mélange de troupeaux avec des statuts sanitaires différents. »
Il faut faire la démarche trois à six mois avant l'installation.
Le GDS suit entre 150 et 200 dossiers par an mais ses membres estiment passer à côté de trop d'installations. « Pourtant, cela permet aux jeunes de s'installer dans de bonnes conditions : les premières années sont déjà économiquement délicates donc il vaut mieux éviter d'avoir des problèmes sanitaires en plus ! », estime Stéphanie. « Pour le cédant, c'est une tranquillité de transmettre un élevage en toute transparence. » Il faut cependant s'y prendre un peu en avance : « On a besoin de trois à six mois pour conduire à bien ce protocole car nous effectuons des analyses qui demandent du temps. »
BVD, paratuberculose, néosporose et fièvre Q
« L'accompagnement comporte deux étapes : un vétérinaire commence par se rendre dans l'élevage pour échanger avec le repreneur sur le projet de conduite du troupeau et essayer d'anticiper un maximum de choses. Ensuite, on réalise des analyses sur le lait de tank et sur les fèces. On recherche les quatre principales maladies qui entraînent des pertes importantes en élevage : la BVD, la paratuberculose, la néosporose et la fièvre Q. »
Les actions mises en place dépendent des résultats d'analyses : « En fièvre Q on peut proposer à l'éleveur de vacciner les animaux sains s'il compte intégrer des animaux porteurs dans le troupeau. On peut aussi lui proposer de réformer des animaux positifs en néosporose ou paratuberculose. Dans ce cas, on fera des recherches individuelles par prises de sang ou de fèces pour déterminer précisément les animaux porteurs. »
Ces analyses sont prises en charge à 80 voire 100 % par le GDS selon les cas. « Nous estimons pour un troupeau de 60 vaches, que la première étape du protocole (analyse par le lait et les bouses) coûte une centaine d'euros à l'éleveur. » De plus, l'experte assure : « Ce service est également disponible aux éleveurs allaitants et aux éleveurs ovins ou caprins. »
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